Zurich (awp) - La Bourse suisse s'acheminait vers une ouverture incertaine lundi. Vendredi, Wall Street a terminé ans le vert, clôturant sur une note positive un premier trimestre 2023 agité. Pendant le week-end, plusieurs pays exportateurs de pétrole ont annoncé une réduction de leur production, faisant rebondir les prix du brut.

Les indices européens devraient ouvrir en baisse pour la première séance du deuxième trimestre 2023 dans le sillage de l'annonce inattendue de l'Opep+, qui risque de "mettre en péril la croissance mondiale et les efforts pour réduire... l'inflation", analyse John Plassard, de Mirabaud Banque.

Cette coupe annoncée dimanche par l'Irak, l'Algérie, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Oman et le Koweït, pour un total d'environ un million de barils par jour (bpj), débutera en mai et perdurera jusqu'à la fin de l'année.

La croissance de l'activité des usines en Chine a faibli en mars, en raison notamment d'une demande internationale plus faible qui freine la reprise post-Covid dans le pays.

Au Japon, la confiance des grandes firmes industrielles a reculé pour le cinquième trimestre d'affilée, en deçà des prévisions des économistes, reflétant les craintes d'un ralentissement économique mondial.

Au programme de la matinée en Suisse figurent l'indice des prix à la consommation (CPI) et celui des directeurs d'achat (PMI) pour le mois de mars.

A 08h20, le Swiss Market Index (SMI) était quasiment à l'équilibre parfait, à 11'031,24 points dans le marché avant-Bourse concocté par la banque Julius Bär. A l'exception notable de Credit Suisse (-0,3%), toutes les composantes de l'indice vedette de la place zurichoise pointaient de justesse dans le vert.

La mégabanque née du rachat de CS par UBS (+0,1%) risque de supprimer 20 à 30% des emplois - soit entre 25'000 et 36'000 postes dans le monde - bien plus que prévu dans le précédent plan de restructuration de la banque aux deux voiles. Rien qu'en Suisse, jusqu'à 11'000 postes seraient concernés, croit savoir la SonntagsZeitung, citant des sources anonymes.

Holcim (+0,1%) a finalisé l'acquisition du spécialiste américain des toitures Duro-Last, une transaction annoncée début février qui valorise l'entreprise acquise à 1,3 milliard de dollars.

Les trois poids lourds, Nestlé, Novartis et Roche (+0,08% chacun) évoluaient en deçà du cours médian.

ABB (+0,1%) a vu son objectif de cours relevé par Deutsche Bank, qui confirme hold, et Zurich Insurance (+0,1%) le sien raboté par Barclays, qui continue de préconiser l'achat du titre.

Sur le marché élargi, Burkhalter (non référencé) a vu son chiffre d'affaires gonfler de près de moitié à plus de 800 millions de francs suisses en 2022 dans le sillage de sa fusion avec Poenina en juin. Les actionnaires se verront proposer un dividende rehaussé de 45 centimes à 4,25 francs suisses lors de l'assemblée générale du 16 mai.

Les résultats d'Adval Tech (non référencé) se sont inscrits dans le rouge l'an dernier, victimes de la paralysie de sites de production, du renchérissement de l'énergie ou encore de pénuries de matériaux. Les actionnaires sont dans ce contexte invités à faire l'impasse sur leur rémunération au titre de 2022, après avoir perçu un dividende de 2,00 francs suisses par action au sortir de 2021.

Polypeptide (+1,8%) s'est trouvé un nouveau directeur général (CEO) en la personne de Juan-José Gonzalez, qui prendra ses nouvelles fonctions mi-avril. Suite au départ du directeur financier (CFO) Jan Fuhr Miller, Lalit Ahluwalia a été désigné pour assurer l'intérim dans l'attente de la nomination d'un nouveau titulaire.

BKW (+0,1%) a nommé Martin Zwyssig au poste de CFO à compter de début juillet en remplacement de Ronald Trächsel.

Leonteq (-6,2%) et Intershop (non référencé) seront traités hors dividende de respectivement 4,00 et 50'00 francs suisses.

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