Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note légèrement négative... pour sa dernière séance de l'année. Après avoir hésité brièvement en ouverture, le SMI a grimpé jusqu'à un nouveau plus haut historique en séance, avant de fléchir quelque peu. Après avoir évolué autour de de l'équilibre, il a chuté dans le rouge autour de 16 heures, terminant sous la barre symbolique des 12'900. Sur l'ensemble de l'année, l'indice vedette de SIX affiche un gain de 20,3%.

A New York, Wall Street gagnait un peu de terrain en matinée au lendemain de nouveaux records.

"Les nouvelles font défaut mais le parti-pris de la saison est bien là", a estimé Patrick O'Hare de Briefing.com évoquant la tradition boursière du "Bond du Père Noël" (Santa Clause rally). Elle veut que le marché se soit affiché en hausse 80% du temps depuis 1928 durant la dernière semaine de l'année.

Sur le front macro-économique, le baromètre du Centre d'études conjoncturelles (KOF) de l'EPF de Zurich n'a que peu changé en décembre, s'établissant à 107,5 points. L'économie suisse devrait ainsi poursuivre sur le chemin du rétablissement en début d'année, affirment les spécialistes du KOF.

Le SMI a terminé en recul de 0,39% à 12'875,66 points, son plus bas du jour et après un plus haut historique en séance à 19'980,14 points. Sur la semaine, l'indice a gagné 0,7%. Le SLI a fini en baisse de 0,37% à 2069,05 points et le SPI a perdu 0,37% à 16'444,52 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 25 ont reculé et 5 avancé.

Le bon Schindler (-1,5%), Geberit (-1,1%) et Kühne+Nagel (-1,0%) ont le plus fortement fléchi. Quant aux gagnants du jour, ce sont Temenos (+2,2%), Lonza (+0,5%), Swisscom, Credit Suisse et Alcon (tous +0,1%).

Le numéro deux bancaire helvétique aurait lancé une enquête sur un deuxième cas de violation des règles de quarantaine par son président Antonio Horta-Osório. En plus du cas en Suisse, le Portugais aurait également violé les règles de quarantaine britanniques lorsqu'il s'est rendu au tournoi de tennis de Wimbledon, a rapporté l'agence Reuters. Selon cette même agence, Harris Associates, un des gros actionnaires de la banque, soutient à 100% le président, estimant ces cas mineurs.

Sur l'ensemble de l'année, l'action Credit Suisse fait partie des rares cancres, avec un recul de 21,8%.

UBS (-0,6%) et Julius Bär (-0,4%) ont cédé du terrain. L'action de la banque aux trois clés fait partie des gagnants sur l'année, avec une hausse de 33,4%.

Dans le camp des poids lourds, Nestlé (-0,7%) a pesé sur l'indice, tout comme Roche (-0,5%). Novartis (-0,1%) a limité la casse. Sur l'année, l'action du géant veveysan affiche un gain de 22,2%, celle de Novartis a perdu 4,0% et le bon de jouissance Roche a gagné 22,7%.

Les valeurs du luxe Swatch (-0,1%) et Richemont (-0,6%) ont reculé plus ou moins nettement. Désormais seul représentant du luxe au SMI, Richemont affiche un gain annuel de 71%, vainqueur absolu du classement annuel au SMI.

Sur l'ensemble de l'année Sika suit Richemont avec un gain de 57,2%, précédant Partners Group (+45,4%) et ABB (+41,2%).

Côté perdants, Logitech a cédé 10,5% sur un an et Holcim 0,9%.

Sur le marché élargi, Wisekey (+2,4%) a confirmé la veille au soir son objectif d'un chiffre d'affaires d'environ 20 millions de dollars en 2021, en hausse de 32% sur un an. Les ventes auraient atteint 30 millions si le groupe genevois n'avait pas souffert de problèmes d'approvisionnement liés à la pandémie de coronavirus.

Cosmo Pharmaceuticals (-1,7%) doit composer avec le départ de son directeur scientifique Stefano Selva, qui quitte le laboratoire italien invoquant des raisons personnelles.

Polyphor (-6,9%) a finalisé la fusion avec l'américain Enbiotix, concluant l'opération avant la fin de l'année, comme annoncé initialement. La nouvelle entité s'appellera Spexis, dont les actions seront cotées dès début janvier à la Bourse suisse.

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