Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé une séance en yo-yo dans le rouge. Le SMI, qui avait encore fait une pointe au-dessus des 10'400 points en début de journée, a rapidement plongé dans la première demi-heure de transactions. Il s'est ensuite progressivement repris, repassant au vert, avant de rechuter fortement, inscrivant un nouveau plus bas du jour en début d'après-midi.

Dans le sillage du statu quo monétaire annoncé par la Banque centrale européenne (BCE) et après la publication des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis, stables mais supérieures aux attentes, l'indice s'est à nouveau progressivement repris, jusqu'à inscrire son plus haut du jour, avant de retomber et de finir en territoire négatif.

Sandra Holdsworth, d'Aegon Asset Management, a relevé que la décision de la BCE était largement attendue. A propos des spéculations sur d'éventuelles mesures concernant le taux de change de l'euro, Christine Lagarde a indiqué que l'appréciation de l'euro une pression à la baisse sur l'inflation.

Une inflation faible justifiera l'utilisation de tous les outils monétaires disponibles, a-t-elle ajouté. Selon l'experte, il est donc probable qu'avec le niveau actuel de la monnaie, il n'y ait pas de réaction politique.

A New York, les indices étaient proches de l'équilibre en matinée, après une ouverture positive. "Ce que tout le monde attend de voir, c'est si le marché boursier ressent le besoin de poursuivre son mouvement de rebond", a noté Patrick O'Hare de Briefing.com.

Le SMI a terminé en recul de 0,18% à 10'387,44 points, avec un plus bas à 10'333,53 et un plus haut à 10'425,80 points. Le SLI a cédé 0,14% à 1567,67 points et le SPI 0,19% à 12'889,53 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 20 ont reculé et 10 avancé.

Richemont (+4,3%) a terminé sur la plus haute marche du podium, loin devant AMS (+1,5%) et Sonova (+1,4%). Swatch (+1,3%) a fini médaille en chocolat.

Société Générale a relevé sa recommandation à "hold" de "sell" et augmenté l'objectif de cours pour la porteur de l'horloger biennois, tandis que Goldman Sachs a rehaussé l'objectif de cours du groupe genevois et confirmé "buy".

Aux bancaires, Julius Bär (+0,02%) a fini quasiment à l'équilibre, tout comme Credit Suisse (-0,06%), alors qu'UBS (-0,5%) a fléchi plus nettement.

Dans le camp des poids lourds, Novartis (-0,1%), Nestlé (-0,3%) et Roche (-0,5%) ont reculé. Le dernier nommé a annoncé de nouvelles données positives sur l'Enspryng, récemment homologué aux Etats-Unis, pour le traitement des adultes souffrant des troubles du spectre de la neuromyélite optique (NMOSD).

Les analystes d'UBS ont pour leur part relevé l'objectif de cours et la recommandation de Novartis à "buy" de "neutral" et augmenté l'objectif de cours. L'analyste a notamment mis en avant la valorisation actuelle du titre, à son plus bas niveau depuis deux ans par rapport aux concurrents européens et ce malgré une croissance annuelle du bénéfice par action supérieure à la moyenne.

Sur le marché élargi, Dufry (+9,4%) a annoncé une augmentation de capital de 500 millions de francs suisses destinée à financer l'acquisition de sa filiale Hudson. L'assemblée générale extraordinaire du 6 octobre prochain aura le dernier mot. Après cela, UBS a interrompu le suivi de l'action.

Lalique a reculé de 3,3% au lendemain de l'annonce d'une chute de ses recettes au premier semestre, en partie compensée par un coup de rabot sur les dépenses.

Morgan Stanley a abaissé la recommandation de Sunrise (-0,2%) à "equal weight" de "overweight" et relevé l'objectif de cours. Les nouvelles appréciation et estimation s'alignent sur les conditions de l'offre de rachat présentée par Liberty Global.

rp/buc