Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la séance de jeudi en net repli, dans le sillage de la clôture en baisse la veille de Wall Street. Les investisseurs se perdent toujours en conjectures face à l'impact attendu des prochaines hausses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) le 25 septembre et de la BCE dans une semaine.

Mercredi soir, les principaux indices américains ont fini en baisse pour le dernier jour du mois d'août. Des interrogations persistantes entourent les intentions de la Fed et plus globalement des banques centrales un peu partout dans le monde. Les investisseurs anticipent désormais une hausse de 75 points de base de l'institution monétaire européenne, observe John Plassard, de Mirabaud Banque.

Aux États-Unis toujours, une statistique économique est aussi venue perturber la séance à deux jours de la publication des chiffres de l'emploi américains d'août. Les entreprises privées américaines n'ont embauché "que" 132'000 travailleurs en août 2022, contre 270'000 un mois plus tôt. Le chiffre est ainsi retombé au niveau de janvier 2021.

Les marchés devraient aussi souffrir des nouvelles annonces de confinement dans certaines provinces chinoises. Et justement, sur le front des premières informations macroéconomiques du jour, l'activité manufacturière en Chine s'est effondrée en août, lestée par les restrictions anti-Covid et une canicule sans précédent qui a entraîné des pénuries d'électricité.

Ce jeudi, les investisseurs se pencheront sur plusieurs autres indices PMI, dont celui pour la Suisse, le taux de chômage dans la zone euro en juillet et l'ISM d'août aux États-Unis. En Suisse, L'inflation a poursuivi sa progression en Suisse au mois d'août, l'indice des prix à la consommation (CPI) augmentant de 3,5% sur un an. Sur un mois, la hausse se fixe à 0,3%.

Après avoir entamé la séance en baisse de 0,8%, l'indice SMI creusait encore ses pertes dans les tous premiers échanges, notant à 09h08 à 10'756,36 point soit un tassement de 0,92%. Le SLI s'enfonçait encore plus profondément dans le rouge, dégringolant de 1,31% à 1638,34 points, alors que l'indicateur élargi SPI régressait lui de 0,96% à 13'868,90 points.

L'ensemble des 30 valeurs constitutives du SLI s'affichait dans le rouge, dans une fourchette entre -0,3% et -4,1%.

En bas de tableau, l'horloger biennois Swatch Group (-4,1%) héritait de lanterne rouge, derrière VAT Group (-3,0%) et son concurrent genevois, le géant du luxe Richemont (-2,9%). Les trois poids lourds de la cote, se montraient nettement plus vaillants, le bon Roche ne cédant que 0,4%, tout comme la nominative Nestlé, alors que Novartis lâchait 0,8%.

Le géant pharmaceutique Novartis a annoncé la nomination de Fiona Marshall au poste de directrice des Instituts Novartis pour la recherche biomédicale (NIBR) et le départ de James Bradner du comité exécutif à fin octobre.

En haut de tableau, le réassureur Swiss Re (-0,3%) présentait le repli le moins prononcé, devant Roche et Nestlé. Julius Bär (-0,5%) pointait au 4e rang, devançant Novartis et Swisscom (-0,8%).

Du côté du marché élargi, Zur Rose s'effondrait de 9,2%. Le grossiste en médicaments et apothicaire en ligne thurgovien a levé un total de 139 millions de francs suisses au travers de l'émission d'un emprunt convertible et d'une augmentation de capital. Dévoilé la veille au soir, l'opération visait un maximum de 150 millions.

A l'opposé, Santhera décollait de 9,9%, après avoir confirmé des données positives concernant le Vamorolone dans le traitement de la maladie de Duchenne.

Stadler Rail gagnait tout juste 0,1% après avoir remporté un contrat pour la livraison de rames de métro à Taïwan. Il s'agit d'une première pour le fabricant thurgovien de matériel ferroviaire en Asie.

vj/jh