La classification des activités économiques en secteurs présente toujours des difficultés car il se pose souvent des problèmes de « frontière ». On retiendra ici la classification faite par l’ « Industry Classification Benchmark » (ICB), laquelle contient 4 niveaux de classification : 10 industries, 18 super secteurs (présentés ci-dessous), 39 secteurs et 104 sous-secteurs.

 

10 industries
 
18 super secteurs
 
Ce qui les influence
 
Pétrole et gaz
 
Pétrole et gaz
Cours du baril, dollar
Matériaux de base
Chimie
Matières premières
 
Cours des matières premières, pétrole
Industries
Bâtiment et matériaux de construction
Biens et services industriels
 
conjoncture
Biens de consommation
Automobiles et équipementiers
Agro-alimentaires et boissons
Produits ménagers et soins personnels
 
Conjoncture
Consommation, pouvoir d’achat
Cours des produits agricoles
Santé
Santé
 
 
Services aux consommateurs
Distribution
Médias          
Voyages et loisirs
Conjoncture
Télécommunications
 
Télécommunications
 
 
Services aux collectivités
Services aux collectivités
 
Sociétés financières
Banques
Assurances
Services financiers             Immobilier
Taux d’intérêt
Marchés financiers
Mesures fiscales
Technologies
Technologies
Conjoncture, prix des composants

Tous ces secteurs d’activités n’évoluent pas de la même façon dans le temps, certains étant plus sensibles que d’autres à la conjoncture.

 
De manière générale, il convient de distinguer les secteurs cycliques et les secteurs non cycliques.
Les valeurs cycliques sont des actions dont la performance suit celle de l'économie. Les cours grimpent quand l'économie est en croissance ; à l’inverse, lors des périodes de récession, elles réalisent moins de bénéfices et leurs cours chutent en conséquence.
Les secteurs concernés : automobile, compagnies aériennes, technologie, industrie, …. 
Ainsi, les valeurs cycliques réagiront plus violemment aux retournements conjoncturels, affichant des baisses conséquentes pendant les grandes phases de récession mais se reprenant tout aussi vite lorsque l’économie redémarre. Ces valeurs marquées par une forte volatilité peuvent surperformer de manière importante les valeurs de croissance.
 
Contrairement aux valeurs cycliques, les valeurs de croissance se caractérisent par une plus grande constance, même en période de récession. On y retrouve les biens de consommation alimentaire, les télécoms, la santé ou les services aux collectivités.
 
Quel est intérêt de cette distinction ? Nous avons vu précédemment que les marchés suivent des cycles (cf. : Les cycles financiers). Il est dès lors possible de privilégier des secteurs en fonction de chacun de ces cycles.
 
1) En période de récession :  
En début de période, l'épargne défensive est privilégiée. En fin de cycle, les investisseurs commencent à s'intéresser à certaines valeurs cycliques.
 
 
2) En phase de reprise économique :
C'est la période la plus favorable pour investir en bourse. Pratiquement toutes les actions montent, mais ce sont les valeurs cycliques qui tiennent le devant de la scène. Les investisseurs ne retiennent que les bonnes nouvelles. C'est un marché où l'on se laisse porter par la hausse.
 
 
3) En phase d'expansion :
Les actions ont déjà fortement monté. Les investisseurs se montrent désormais très sélectifs. Ils sanctionnent durement les mauvaises nouvelles et privilégient les valeurs à très bonne visibilité.
Les sociétés sont profitables et cherchent à se développer. C'est un cycle favorable aux opérations financières, augmentations de capital et introductions en bourse.
 
 
4) En phase de surchauffe :
Les valeurs défensives (agroalimentaire, pharmacie, distribution...) sont recherchées.