Zurich (awp) - La Bourse de Zurich a terminé sur une note peu changée mercredi. Les investisseurs étaient dans l'attente de la publication, en soirée heure suisse, des décisions de la Réserve fédérale américaine (Fed) à l'issue de la réunion de deux jours de son Comité monétaire.

A New York, Wall Street cédait un peu de terrain en matinée. "Une baisse des taux directeurs de la Fed de 25 points de base est attendue aujourd'hui. Une diminution de 50 points de base serait préférable, car elle aiderait à normaliser la courbe des taux (sur les rendements obligataires), mais la Fed s'entête à avancer lentement", a commenté Chris Low de Financial.

Certains analystes restaient cependant sur leurs gardes. "Il apparaît que l'activité économique américaine n'est pas à la dérive malgré les tensions commerciales, la faible croissance mondiale et l'aplatissement ou l'inversion de la courbe de taux", a ainsi relevé Patrick O'Hare de Briefing.

La Banque nationale suisse (BNS) doit quant à elle dévoiler jeudi matin sa décision de politique monétaire. Les économistes sont indécis quant aux choix de l'institut d'émission, certains estimant que le franc ne s'est actuellement pas trop renchéri, tandis que d'autres intervenants s'attendaient à un affinement de la rhétorique par la banque centrale helvétique.

Le SMI a fini sur un gain minime de 0,05% à 10'018,84 points, avec un plus haut à 10'037,97 points et un plus bas à 9982,24 points. Le SLI a grignoté 0,03% à 1537,71 points et le SPI 0,12% à 12'152,58 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 18 ont progressé, 11 reculé et Swiss Life a fini stable.

Le podium du jour se compose d'AMS (+1,7%), Lafargeholcim (+1,3%), ainsi que Lonza et Temenos (chacun +1,2%).

Lafargeholcim va investir 160 millions de francs suisses pour réduire davantage son empreinte carbone ces trois prochaines années. Le cimentier franco-suisse prévoit de diminuer de 15% ses émissions de CO2 en Europe, ce qui représentera quelque 3 millions de tonnes de gaz carbonique d'ici 2022.

Dans le camp des poids lourds, Roche (+0,9%) précède Nestlé (+0,04%). Novartis a perdu 0,1%.

L'Agence américaine du médicament (FDA) a accordé à Gazyva, médicament du laboratoire Roche, le statut de percée thérapeutique dans l'indication contre le lupus néphrétique chez l'adulte.

Novartis a confirmé les effets positifs de son médicament Galvus associé au metformin chez les patients atteints du diabète de type 2.

Aux bancaires, UBS (+0,4%) pourrait faire l'objet d'une plainte de la part d'investisseurs obligataires, pour avoir organisé en 2017 en qualité d'établissement co-directeur de souscription la vente d'un emprunt de Folli Follie. Le détaillant grec de joaillerie se bat cependant pour sa survie, depuis qu'un vendeur à découvert a remis en question début 2018 la véracité du rapport annuel, a rapporté Bloomberg.

Credit Suisse (+0,2%) et Julius Bär (-0,4%) ont connu des sorts divers.

Les plus gros perdants du jour sont Richemont (-6,2% ou 4,86 francs suisses), Swatch (-3,7%) et Kühne+Nagel (-2,6%).

Richemont était traitée hors dividende de 2 francs suisses. Dans le cadre d'une étude sectorielle, UBS a réduit l'objectif de cours de l'action du groupe genevois tout comme celui de la porteur de l'horloger biennois. L'analyste a en plus abaissé la recommandation pour Richemont à "sell" de "neutral" et confirmé "sell" pour Swatch. Elle a notamment mis en avant les risques géopolitiques actuels, notamment à Hong Kong, important marché pour le luxe.

MainFirst a abaissé sa recommandation pour Kühne+Nagel à "neutral" de "outperform" sans changer l'objectif de cours. L'analyste a relevé que la branche de la logistique continue de faire face à des ventes contraires et que les mesures prises par le groupe de Schindellegi pour soutenir les marges ne sont que partiellement efficaces.

JPMorgan a relevé l'objectif de cours de Swisscom (-0,3%) et confirmé "underweight". Les titres du secteur des télécoms ont le vent en poupe depuis la mi-août, ont commenté les analystes. Les actions aux vertus défensives comme Swisscom, mais aussi Elisa ou encore Tele2 sont moins prisées que d'autres, comme les favoris Bouygues, BT, Telecom Italia et Vodafone, ont-ils relevé.

Au niveau du marché élargi, le nouvel actionnaire d'Implenia (+1,5%), Veraison Capital, veut que le groupe se scinde en deux entités. La société d'investissements zurichoise souhaite que le numéro un suisse de la construction sépare ses activités de développement de projet et de gros oeuvre. Après séparation, l'activité de développement de projets devrait être mise en Bourse, a déclaré Gregor Greber, co-fondateur de Veraison Capital, sur le site The Market.

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