PARIS (Agefi-Dow Jones)--L'équipementier ferroviaire Alstom et le groupe industriel Siemens seraient prêts à faire des concessions sur leurs technologies de trains à grande vitesse ainsi que sur la signalisation ferroviaire pour convaincre Bruxelles de donner son aval à la fusion entre le groupe français et la branche mobilités de la société allemande, rapportait Reuters lundi en citant des sources proches des négociations.

Dans la grande vitesse, les deux groupes proposeraient de céder soit la plateforme de trains Pendolino d'Alstom, déjà commercialisée, soit la plateforme Velaro Novo de Siemens, qui doit entrer en service en 2023, selon l'agence.

Alstom et Siemens auraient également proposé de vendre les trois quarts des actifs de signalisation d'Alstom en Europe, ainsi que certains actifs de Siemens sur ce marché.

Interrogée par l'agence Agefi-Dow Jones, une porte-parole d'Alstom n'a pas souhaité faire de commentaire tandis que des porte-parole de Siemens n'étaient pas disponibles dans l'immédiat.

Alstom et Siemens ont soumis la semaine dernière des "remèdes" pour répondre aux préoccupations de la Commission européenne sur la fusion entre Siemens Mobility et la société française. Les deux groupes ont indiqué que ces mesures compensatoires portaient à la fois sur les activités de signalisation et de matériels roulants, pour un total de 4% environ du chiffre d'affaires de la future entité combinée, soit environ 600 millions d'euros.

La Commission européenne a ouvert en août dernier une enquête approfondie sur le projet de fusion entre Alstom et Siemens Mobility, craignant que cette opération nuise à la concurrence sur plusieurs types de trains et de systèmes de signalisation. Elle s'est donnée jusqu'au 18 février pour se prononcer sur ce dossier.

-Julien Marion, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 94; jmarion@agefi.fr ed: VLV

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