Paris (awp/afp) - Le constructeur ferroviaire Alstom a présenté lundi ses objectifs financiers sur les trois prochains exercices, prévoyant notamment d'ici 2023 une hausse moyenne de son chiffre d'affaires d'environ 5% --supérieure de 2 points à la croissance du marché-- et une amélioration de sa marge opérationnelle à environ 9%.

Pour l'exercice 2019/20 en cours, la progression du chiffre d'affaires et de la rentabilité sera toutefois "inférieure" à ces objectifs, a prévenu dans un communiqué le groupe français dont la fusion avec les activités ferroviaires de l'allemand Siemens a été bloquée début février par la Commission européenne.

Baptisé "Alstom in Motion" (AiM), le plan stratégique présenté lundi vise à faire du groupe "le numéro un ou deux sur chacun de ses marchés par région et par activité", avec un renforcement du poids des services et de la signalisation dans son activité à 40%, contre 35% l'an dernier.

Le groupe entend mettre l'accent sur "la traction propre et l'efficacité énergétique" --avec des matériels consommant 25% de moins d'ici 2025--, les bus électriques, le train autonome, la gestion des données pour des produits et des services plus connectés, la multimodalité et la gestion des flux.

Resté seul après l'échec du mariage avec Siemens Mobility, Alstom indique qu'il "mènera une politique d'investissements et des opérations de croissance externe disciplinée pour soutenir son développement et créer de la valeur", sans autre précision.

Quant au taux de distribution des dividendes, il devrait atteindre "entre 25% et 35% du résultat dès cet année".

Le résultat de l'exercice 2018/19 (clos fin mars) avait été excellent, avec un bénéfice net de 681 millions d'euros, sur un chiffre d'affaires en progression de 10% sur un an --grâce, entre autres, à une grosse commande de "TGV du futur" de la SNCF--, à 8,072 milliards d'euros (8,97 milliards de francs suisses). La marge d'exploitation avait atteint 7,1%.

Le groupe, dont le carnet de commande dépasse les 40 milliards d'euros (44,5 milliards de francs suisses), met en avant un "bilan solide", avec une trésorerie nette de 2,3 milliards fin mars, avant paiement du gros dividende promis au titre de l'exercice 2018/19, évalué en mai à 1,2 milliard par le PDG Henri Poupart-Lafarge.

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