ArcelorMittal a annoncé le 4 novembre qu'il résiliait son offre de rachat de l'aciérie italienne Ilva, estimant ne plus bénéficier d'une protection juridique contre d'éventuelles poursuites pénales liées à la pollution du site, qui aurait entraîné des centaines de cancers ces dernières années.

Ilva, que l'Etat italien a reprise en 2015 et qu'ArcelorMittal s'est engagé à racheter l'an dernier, est basée à Tarente, dans les Pouilles. L'aciérie emploie 8.000 personnes directement, et plusieurs milliers d'autres en sous-traitance, dans une région fortement frappée par le chômage.

"Si Mittal change d'avis et nous dit qu'il respectera ses engagements, [le gouvernement] pourrait considérer une nouvelle forme de protection juridique", déclare Giuseppe Conte dans une interview au quotidien Il Fatto Quotidiano.

Selon une source gouvernementale, Rome est convaincue que l'argument de la protection juridique n'est qu'un prétexte d'Arcelor pour abandonner le projet, car l'usine d'Ilva coûte quelque 2 millions d'euros par jour.

(Giulia Segreti, Rédaction de Paris pour la version française)