A la suite de cette annonce, le titre BAT avançait bers 10h45 de 2,1% à 31,07 livres, affichant la deuxième plus forte hausse d'un indice Stoxx 50 cédant de son côté 0,04%.

Comme ses concurrents, BAT est confronté à la pression que fait peser sur lui le déclin des ventes de cigarettes classiques et, partant, la nécessité d'investir dans d'autres sources de revenus.

Le groupe, qui emploie 55.000 personnes selon son rapport annuel 2018, précise que plus de 20% des postes de cadres seraient concernés par la suppression d'effectifs.

Début juin, à l'occasion de l'annonce d'une appréciation peu optimiste pour le marché des cigarettes classiques, BAT avait dit qu'il investirait dans ce qu'il appelle sa "nouvelle catégorie" regroupant les produits de vapotage et les cigarettes électroniques.

BAT, qui emploie plus de 350 personnes en France selon son site en langue française, a dit plus tôt dans le mois qu'il allait lancer deux nouveaux produits de tabac chauffé au Japon.

Alors que tous les grands noms du secteur se ruent sur les nouvelles manières de consommer le tabac, les autorités commencent à s'interroger sur les conséquences pour la santé de ce type de produits.

L'administration Trump a ainsi annoncé mercredi son intention de retirer des rayons toutes les cigarettes électroniques aromatisées après que des responsables ont souligné que ces dernières avaient rendu des millions de jeunes dépendants à la nicotine.

Fin août, la Commission fédérale du commerce (FTC) américaine a lancé une enquête sur les pratiques commerciales du fabricant de cigarettes électroniques Juul, dont Altria, propriétaire de la marque Marlboro, a pris l'an dernier une participation de 35% pour 12,8 milliards de dollars.

Philip Morris International et Altria ont annoncé il y a un peu plus de deux semaines discuter d'une fusion ce qui, le cas échéant, verrait la réunion de deux géants américains du tabac plus de 10 ans après leur séparation, l'objectif étant de dominer le segment en forte croissance de la cigarette électronique.

(Pushkala Aripaka et Noor Zainab Hussain à Bangalore, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)