À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,31% à 6.031 points. Le Footsie britannique a grappillé 0,01% et le Dax allemand a pris 0,71%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,35%, le FTSEurofirst 300 de 0,19% et le Stoxx 600 de 0,17%.

L'attaque iranienne contre des bases américaines en Irak, en représailles à l'assassinat vendredi du général Qassem Soleimani dans une frappe américaine, n'a fait aucune victime, a déclaré Donald Trump peu avant la clôture des marchés européens.

Le président a annoncé un nouveau train de sanctions contre la République islamique tout en semblant vouloir éviter une surenchère militaire.

"L'absence de victime est l'élément à retenir. Cela offre l'opportunité de désamorcer la situation", a commenté Salman Ahmed chez Lombard Odier Investment Managers.

"Les tensions entre les Etats-Unis et l'Iran vont probablement persister mais notre scénario de base exclut une escalade significative car les deux parties prenantes n'ont aucun intérêt à mener un conflit militaire plus large", ont déclaré les économistes d'UBS dans une note.

VALEURS

Parmi les reculs les plus marqués, l'indice Stoxx européen de l'immobilier a perdu 0,91%. A Paris, Klepierre a cédé 3,44% et Unibail-Rodamco 2,65%.

Sodexo (+2,48%) a fini en tête du CAC 40 et Elior a pris 3,84% grâce à un relèvement de recommandation de JPMorgan sur les deux titres.

A WALL STREET

La Bourse de New York a augmenté ses gains après le discours de Donald Trump.

Au moment de la clôture en Europe, l'indice Dow Jones gagnait 0,71%, le Standard & Poor's 500 progressait de 0,66% et le Nasdaq Composite de 0,73%.

En Bourse, Boeing perdait 1,17% après le crash d'un 737 de la compagnie Ukraine International Airlines, peu après son décollage de Téhéran, entraînant la mort des 176 personnes à bord.

LES INDICATEURS DU JOUR

Le secteur privé aux Etats-Unis a créé 202.000 emplois en décembre, ont montré les résultats de l'enquête mensuelle d'ADP, un chiffre nettement supérieur aux attentes et qui est le plus élevé depuis le mois d'avril.

Les statistiques en Europe ont été plus mitigées entre la baisse surprise des commandes à l'industrie en Allemagne en novembre et l'amélioration du sentiment des économistes sur la situation de la zone euro pour le mois de décembre.

CHANGES

Après avoir bondi en réaction au regain de tensions au Moyen-Orient, le yen et le franc suisse, deux valeurs refuges traditionnelles sur le marché des changes, sont reparties à la baisse.

Le devise japonaise s'échange à 109 yens pour un dollar après un plus haut de trois mois à 107,63.

L'"indice dollar" regagne 0,2% et l'euro recule un peu, autour de 1,112.

TAUX

Sur les marchés obligataires, on assiste à une remontée des rendements après la baisse en début de séance, l'attaque iranienne ayant favorisé temporairement un replu sur les actifs les moins risqués.

Le rendement du Bund à dix ans a fini la journée à -0,25% après avoir frôlé -0,3% dans la matinée. Celui des Treasuries de même échéance a basculé à la hausse lors du discours de Donald Trump: le 10 ans gagnait deux points de base à 1,86% après un plus bas d'un mois à 1,705%.

PÉTROLE

Les cours pétroliers reculent nettement, les missiles iraniens n'ayant semble-t-il pas endommagé les installations pétrolières irakiennes. La baisse s'est accentuée après la publication des chiffres de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) montrant une augmentation inattendue des stocks de brut la semaine dernière.

Le Brent recule de 3,69% à 65,75 dollars le baril après être monté à 71,75, son plus haut niveau depuis septembre, et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 4,34% à 59,98 dollars après un pic de près de neuf mois à 65,85.

(Édité par Jean-Stéphane Brosse)

par Laetitia Volga