Paris (awp/afp) - Confronté à la méforme persistante de la publicité traditionnelle aux Etats-Unis, le géant français de la publicité Publicis a annoncé jeudi abaisser sa prévision de croissance pour 2019 et revoir ses ambitions pour 2020.

Au premier semestre, le groupe a réalisé un bénéfice net en progression de 14,6% à 345 millions d'euros, mais son chiffre d'affaires, bien qu'en croissance de 1,7%, a reculé en organique de 0,8% à 4,35 milliards d'euros.

Le groupe table désormais sur une croissance organique "globalement stable" en 2019 alors qu'il prévoyait une progression d'au moins 0,8% et prépare pour les mois à venir une révision de son objectif de longue date d'atteindre 4% de croissance organique en 2020.

"On a toujours notre problème (...) On est très exposé à la publicité traditionnelle aux Etats-Unis, qui représente 36% de notre revenu, et on est très exposé sur les +CPJ+ (produits de grande consommation, NDLR) qui représentent plus d'un quart de notre revenu", a dit le président du directoire de Publicis Groupe Arthur Sadoun, lors d'un point presse.

"On savait qu'on allait continuer à voir souffrir nos contrats traditionnels sur la publicité aux Etats-Unis (...) A chaque fois qu'un client veut faire des économies, c'est le premier budget qu'il coupe", a-t-il ajouté.

L'Amérique du Nord, qui représente plus de la moitié de l'activité du groupe, recule ainsi de 3,1% au premier semestre sur une base organique, à 2,3 milliards d'euros.

Le groupe souligne en revanche des bonnes performances en Europe (+3,3%), où l'Allemagne enregistre une baisse? mais la France, le Royaume-Uni et l'Italie sont en croissance.

"On voit une accélération sur nos +Strategic Game Changers+ et sur le +New Business+ qui est incontestable", a précisé Arthur Sadoun. Ces nouvelles activités, qui concernent la personnalisation des publicités, l'utilisation des données personnelles et le conseil en transformation numérique sont en croissance de 24% sur le semestre et représente désormais 13% de l'activité du groupe.

afp/rp