Rayman repart à l'aventure avec ses amis pour restaurer l'ordre dans la Clairière des Rêves dès le 12 septembre, date de sortie de Rayman Legends : Definitive Edition sur Nintendo Switch. Si le jeu vous plongera dans le monde enchanté de Rayman pour vous en faire découvrir tous les secrets légendaires aux côtés de Globox et des Ptizêtres - vous devrez courir, sauter et combattre pour vous frayer un chemin à travers chaque monde et sauver les Ptizêtres faits prisonniers -, vous vivrez également une expérience musicale de folie.

Que ce soit à travers les niveaux « classiques » du jeu ou lors de niveaux musicaux dédiés, vous devrez absolument ouvrir l'oreille pour rester en rythme et serez plongés dans un univers musical aussi riche qu'éclectique.

Les musiques ont toutes été repensées, mixées et réinventées par Christophe Héral, le compositeur à l'origine, entre autres, de la bande originale de Beyond Good and Evil, Rayman Origins et Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne. Membre de la famille Ubisoft depuis bien longtemps, il revient aujourd'hui sur le rôle majeur de la musique au sein du jeu vidéo et sur son expérience aux côtés d'Ubisoft.

Avant de te lancer dans l'aventure du jeu vidéo, tu composais principalement pour le cinéma. Est-ce un exercice différent ?

Si ces deux domaines ont pas mal de choses en commun, le cinéma existe depuis plus de cent ans déjà. Le jeu vidéo, lui, n'a pas encore atteint l'âge adulte. Il grandit en même temps qu'évolue la technologie. On pourrait donc dire qu'il est en constante évolution et c'est ça qui me plaît : cette forme de jeunesse éternelle, comme dans le mythe de Faust. Aussi, quand je m'apprête à travailler sur un jeu vidéo, je ne sais jamais à quoi m'attendre. Il y a, dans tout ça, cette sensation de se retrouver à poil devant un projet - impossible de se reposer sur ses acquis, de savoir à l'avance quelles ressources on va être amené à utiliser. Composer pour un jeu vidéo, c'est donc très stimulant à mes yeux.

Concrètement, comment travailles-tu généralement avec les équipes de Production sur ces projets ?

Le processus n'est pas le même d'un jeu à l'autre. Pour Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne, je faisais partie de la Core Team en tant que Directeur Artistique Audio. J'étais complètement baigné dans la genèse du jeu où un rôle important a été accordé à la musique. Des sons de vieilles cloches, de vieilles cymbales résonnantes exprimaient, par exemple, la personnalité un peu fêlée du Capitaine Haddock. Dans les cinématiques, il est parfois arrivé que nous placions la caméra en fonction de ce que je pouvais proposer comme intention musicale.

Dans le cas de Rayman, la musique sert parfois même de support au game design. Tout un système de synchronisation entre musique et level design a été développé par Mathieu Pavageau (Senior Sound Programmer au studio de Paris) pour le jeu. La place donnée à la musique est telle qu'elle a un impact direct sur le gameplay du jeu. J'ai ressenti, sur ce projet, une véritable liberté créative. C'est dans ces conditions - quand on vous fait confiance - que vous donnez le meilleur de vous-même.

Qu'est-ce que la composition de musique pour les jeux d'Ubisoft a apporté à ta carrière ? Ces projets t'ont-ils permis de toucher un public nouveau ?

Composer pour ces jeux m'a apporté beaucoup d'humilité et m'a permis de découvrir beaucoup de nouveaux espaces narratifs. J'ai aussi été directement confronté à mon public. Quand la musique de Beyond Good and Evil a été jouée par l'orchestre philarmonique de Los Angeles, un Meet and Greet avec les spectateurs a été organisé. J'y ai rencontré des dizaines et des dizaines de joueurs. Ces jeunes de 13 ou 14 ans venaient, accompagnés de leurs parents, pour faire dédicacer leurs pochettes de jeu. J'ai réalisé, à ce moment, qu'en ayant participé à la création de ce jeu, je faisais partie de leurs souvenirs, de leur histoire - j'avais en quelque sorte grandi avec eux.

Après tant d'années passées aux côtés d'Ubisoft, y aurait-il une anecdote particulièrement marquante que tu aimerais partager ?

J'ai bien une histoire à vous raconter, oui. Je me souviens d'un email que j'ai envoyé à Yves [Guillemot], un dimanche matin, peu de temps après l'enregistrement de la musique de Rayman. Je lui écrivais simplement pour lui annoncer la fin de cet enregistrement et lui passer le bonjour d'une connaissance commune - honnêtement, je ne m'attendais pas à une réponse. Et pourtant, le jour même, il m'a écrit : « est-ce que tu as eu tout ce que tu voulais ? ». Autrement dit : est-ce que tu es heureux d'avoir enregistré cette musique, est-ce que c'était une bonne expérience ?

A ce moment-là, je me suis dit : « Voilà quelqu'un qui veille à ce que les gens soient bien dans sa boîte. » Je ne veux pas faire de flagornerie, mais c'est ça que j'aime vraiment, chez Ubisoft - cette bienveillance.

Retrouvez les musiques de Christophe Héral dans Rayman Legends : Definitive Edition le 12 septembre sur Nintendo Switch et plongez dans une atmosphère musicale unique, moderne et symphonique, en accord avec l'univers déjanté et décalé du héros sans bras ni jambes. Une démo gratuite sera également disponible plus tard cet été.

La Sté Ubisoft Entertainment SA a publié ce contenu, le 25 juillet 2017, et est seule responsable des informations qui y sont renfermées.
Les contenus ont été diffusés par Public non remaniés et non révisés, le25 juillet 2017 16:07:05 UTC.

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