Le géant français de l'électricité EDF prévoit de recruter plus de 10 000 personnes en contrat à durée indéterminée cette année pour répondre à ses besoins importants en travailleurs qualifiés, dont un objectif de 4 500 nouveaux employés dans le secteur de l'énergie nucléaire, a déclaré l'entreprise jeudi.

En outre, 10 000 contrats à court terme sont prévus pour l'année, y compris des étudiants en alternance et des stagiaires, a indiqué l'entreprise dans un communiqué de presse, ce qui porte l'objectif d'emploi à environ 20 000 nouvelles recrues au total.

Environ 1 000 nouveaux contrats permanents seront conclus dans le secteur des énergies renouvelables, 3 000 dans les services énergétiques et 1 500 dans les réseaux, a précisé le groupe.

POURQUOI C'EST IMPORTANT

Le groupe doit investir massivement dans sa main d'œuvre pour prolonger la durée de vie de son parc existant et construire les six nouveaux réacteurs EPR2 annoncés par le président français Emmanuel Macron, le Groupement des industries françaises de l'énergie nucléaire (Gifen) évaluant le nombre à 10 000 embauches par an jusqu'en 2033.

"Notre obsession est de pouvoir offrir des opportunités intéressantes à nos salariés actuels et à ceux qui nous rejoindront, avec l'objectif d'avoir les bonnes compétences au bon moment et au bon endroit", a déclaré Jérémy Houstraëte, directeur de l'emploi, lors d'une conférence téléphonique.

CONTEXTE

* EDF employait environ 180 000 salariés dans le monde fin 2023, dont 143 000 en France, et a procédé à 10 000 recrutements en CDI l'an dernier, contre 8 800 en 2022 et 6 400 en 2021.

* EDF gère le parc nucléaire français, qui comprend 56 réacteurs et représente environ 70 % de l'approvisionnement en électricité du pays. Ce parc est vieillissant et devra être renouvelé par l'organisme de surveillance de la sécurité pour continuer à fonctionner.

* Le Gifen recommande à l'industrie nucléaire française de consacrer la décennie à la recherche de quelque 100 000 nouveaux employés. (Reportage de Forrest Crellin et Benjamin Mallet ; Rédaction de Sharon Singleton)