par Jonathan Saul et Anshuman Daga

LONDRES/SINGAPOUR, 25 février (Reuters) - Le Baltic Exchange, la Bourse du fret maritime mondial, a eu des discussions avec plusieurs acquéreurs potentiels, y compris l'opérateur de la Bourse de Singapour, depuis qu'il a reçu une approche informelle du London Metal Exchange (LME) en octobre, a-t-on appris auprès de plusieurs sources.

En plus de Singapore Exchange (SGX), des contacts ont eu lieu avec les américains CME Group, ICE et Platts, ont-elles précisé.

CME, ICE et Platts n'ont pas souhaité commenter, tout comme le directeur général de Baltic Exchange, Jeremy Penn, que Reuters a pu joindre jeudi.

Une des sources a précisé que SGX, qui cherche à se renforcer dans les dérivés de fret, avait pris Jefferies comme banque conseil.

Le Baltic Exchange, basé à Londres, calcule tous les jours des indices de référence permettant de fixer les termes des contrats de transport de matières premières, ainsi que des données utilisée sur le marché des dérivés de fret. Sa plate-forme Baltex lui permet d'être en pointe sur le segment des dérivés et de surmonter ainsi la morosité du marché mondial du fret maritime, qui souffre de surcapacités.

Selon trois sources, Baltic est conseillé par la banque d'investissement japonaise Nomura Holdings.

Nomura et Jefferies n'ont pas fait de commentaire.

Plusieurs sources ont indiqué que Baltic, qui compte environ 380 actionnaires, avait aussi eu des contacts avec le London Stock Exchange, l'opérateur de la Bourse de Londres qui détient aussi la chambre de compensation LCH.Clearnet.

Mais elles ont ajouté qu'il était peu probable que cela aille plus loin, le LSE ayant annoncé cette semaine des négociations de fusion avec Deutsche Börse.

Le LME, lui-même racheté par Hong Kong Exchanges and Clearing (HKEx) en 2012 pour 2,2 milliards de dollars, n'a pas voulu dire s'il avait renouvelé son approche.

Baltic Exchange, fondé en 1744, a déjà repoussé de précédentes approches du LME, qui aimerait étendre ses activités au-delà des métaux.

En 2013 déjà, des sources avaient fait état de manifestations d'intérêt du LME et d'autres prétendants pour Baltex, la plate-forme de dérivées lancée en 2011. (avec Maytaal Angel, Eric Onstad, Clara Denina and Pratima Desai à London, Véronique Tison pour le service français)