HOMMAGE AUX BLESSÉS ET HEURTS POUR LA 12E JOURNÉE D'ACTION DES "GILETS JAUNES"

PARIS - La douzième journée d'action nationale des "Gilets jaunes" a mobilisé 58.600 personnes samedi en France selon le ministère de l'Intérieur - contre 69.000 samedi dernier - lors de plusieurs centaines de manifestations parfois émaillées de violences.

Une trentaine de personnes ont été interpellées à Paris, où le ministère dirigé par Christophe Castaner a comptabilisé 10.500 contestataires contre 4.000 une semaine plus tôt.

L'un des cortèges parisiens déclarés aux autorités rendait hommage aux blessés des "Gilets jaunes". Le défilé a eu lieu entre le XIIe arrondissement et la place de la République, qui a été le théâtre de tensions dans l'après-midi. Du mobilier urbain a été détruit et les policiers ont fait usage d'un canon à eau.

A Valence (Drôme), ville choisie comme épicentre de la journée d'action par une partie des "Gilets jaunes", la police a compté 5.400 personnes au plus fort de la manifestation qui s'est dispersée en milieu d'après-midi sous l'effet de pluies diluviennes. Elle s'est déroulée sans heurts, mais la police a procédé à 18 interpellations et saisi une centaine d'armes: couteaux, haches, rasoirs, battes de base-ball, tournevis, matraques, machettes et autres engins explosifs.

Selon des sources policières, des heurts ont été signalés à Nantes, où un policier a été blessé, à Nancy où 12 personnes ont été interpellées pour outrage et rébellion, ou encore à Rennes.

A Bordeaux, des incidents ont éclaté aux abords de l'Hôtel de ville, notamment, à la fin de la manifestation qui a réuni plusieurs milliers de contestataires. Des vitrines ont été brisées, une voiture et des poubelles incendiées, ce qui a conduit à l'interpellation d'une quinzaine de personnes.

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VENEZUELA-MADURO PROMET DES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES

CARACAS - Le président vénézuélien Nicolas Maduro a proposé samedi de convoquer des élections législatives anticipées dans le courant de l'année, après la défection d'un membre de l'état-major militaire, tandis que ses opposants défilaient à nouveau pour réclamer sa démission.

Dans un discours prononcé devant ses partisans, le chef de l'Etat a annoncé que l'Assemblée constituante, fidèle à son administration, allait débattre du renouvellement de l'Assemblée nationale, qu'il a qualifiée de "bourgeoise". Les prochaines élections législatives sont normalement prévues pour 2020.

Juan Guaido, président de l'Assemblée nationale et chef de file de l'opposition, qui s'est proclamé chef de l'Etat par intérim le 23 janvier, conteste la réélection de Nicolas Maduro en mai dernier et réclame un nouveau scrutin présidentiel.

"Vous voulez des élections Vous voulez des élections anticipées Nous allons avoir des élections législatives !", a promis le chef de l'Etat à l'occasion du 20e anniversaire de l'arrivée au pouvoir d'Hugo Chavez, auquel il a succédé à sa mort, en 2013. "Il n'y a pas de dictature au Venezuela et il n'y en aura pas", a ajouté Nicolas Maduro.

Dans une vidéo diffusée quelques heures plus tôt sur Twitter, le général de l'armée de l'air Francisco Yanez, membre du haut commandement des forces armées, exprime son soutien à Juan Guaido et affirme que les militaires sont majoritairement hostiles au président.nL5N1ZX0F4]

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LA RUSSIE CESSE ELLE AUSSI DE RESPECTER LE TRAITÉ FNI

MOSCOU - Vladimir Poutine a annoncé samedi lors d'une réunion avec ses ministres des Affaires étrangères et de la Défense que la Russie cessait à son tour de respecter le traité FNI de 1987 sur les armes nucléaires de portée intermédiaire, à la suite d'une décision analogue des Etats-Unis.

"Les partenaires américains ont annoncé qu'ils cessaient de respecter l'accord; nous le suspendons nous aussi", a dit le président russe.

Le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, a confirmé vendredi le retrait des Etats-Unis du traité FNI dans un délai de six mois sauf, a-t-il dit, si la Russie cesse de violer d'ici là.

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L'IRAN DÉVOILE SON NOUVEAU MISSILE DE CROISIÈRE

DUBAI - L'Iran a dévoilé samedi un nouveau missile de croisière, a loccasion du 40e anniversaire de la Révolution islamique de 1979.

"Doté d'une portée supérieure à 1.300 km (...), ce missile de croisière peut être prêt dans un délai très court et peut voler à basse altitude", a déclaré le ministre iranien de la Défense, Amir Hatami.

Dans une résolution qui entérine l'accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien, le Conseil de sécurité a appelé l'Iran à s'abstenir pendant une durée allant jusqu'à huit ans de travailler à la mise au point de missiles balistiques susceptibles d'être coiffés d'ogives nucléaires.

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ACCORD DE PAIX ENTRE LE GOUVERNEMENT CENTRAFRICAIN ET 14 GROUPES ARMÉS

LE CAIRE/BANGUI - Le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés sont parvenus à un accord de paix, samedi, à l'issue de négociations menées au Soudan, ont annoncé les Nations unies.

Les chefs des principaux mouvements liés aux ex-rebelles musulmans de la Séléka et aux milices chrétiennes et animistes anti-balaka, acteurs majeurs du conflit qui a éclaté en 2013, ont participé à ces pourparlers, entamés le 24 janvier à Khartoum sous l'égide de l'Union africaine.

"Nous avons finalisé un accord de paix à Khartoum permettant au peuple de la République centrafricaine de s'engager sur la voie de la réconciliation, de la concorde et du développement", s'est félicité Smal Chergui, président de la Commission Paix et Sécurité de l'Union Africaine. Les termes de l'accord n'ont pas été dévoilés. D'autres ont déjà été conclus en 2014, 2015 et 2017, mais aucun n'a été respecté.

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LA BELGIQUE ACCEPTE D'ACCUEILLIR LAURENT GBAGBO

BRUXELLES/LA HAYE - La Belgique accepte d'accueillir l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, à la suite d'une demande en ce sens de la Cour pénale internationale (CPI) qui a ordonné sa remise en liberté, rapporte l'agence de presse Belga.

La CPI a contacté la Belgique car Laurent Gbagbo a des membres de sa famille vivant dans ce pays, écrit Belga, en citant le porte-parole du ministère belge des Affaires étrangères.

Les juges de la CPI de La Haye ont ordonné vendredi la remise en liberté conditionnelle de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo ainsi que de son allié Charles Blé Goudé, ex-chef de file des Jeunes Patriotes.

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FRANCE-TROIS COMPLICES PRÉSUMÉS DE CHÉRIF CHEKATT EN EXAMEN

PARIS - Trois complices présumés de l'auteur de l'attentat du 11 décembre à Strasbourg, Chérif Chekatt, arrêtés mardi en Alsace, ont été mis en examen vendredi par un juge anti-terroriste à Paris et incarcérés, a-t-on appris de source judiciaire.

La justice s'intéresse à l'origine de l'arme ancienne utilisée par Chérif Chekatt pour tuer cinq personnes et en blesser 10 autres dans le quartier du marché de Noël, au centre de Strasbourg, avant d'être abattu après 48 heures de traque.

Les trois personnes mises en examen vendredi sont poursuivies pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, détention et cession d'arme de catégorie B en réunion et en relation avec une entreprise terroriste, précise-t-on de même source. Elles ont été placées en détention provisoire conformément aux réquisitions du parquet.

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FAURE (PS) VEUT "RASSEMBLER LA GAUCHE MAIS PAS N'IMPORTE COMMENT"

PARIS - Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a appelé samedi à un rapprochement avec le jeune mouvement Place publique pour mener "des combats communs" à gauche en vue des élections européennes du 26 mai.

Dans un discours à Paris, doublé d'un entretien dans le journal Le Monde, le patron des socialistes appelle toutes les formations de gauche, hors France insoumise, à s'unir.

"Ce n'est pas le PS qu'il faut sauver, ce n'est pas Génération.s qu'il faut faire exister. Ce n'est pas les écologistes qu'il faut faire pousser. Ce qu'il faut, c'est faire gagner nos combats communs", a-t-il déclaré. "Face aux enjeux climatiques, sociaux, démocratiques, face à la menace nationaliste, on n'a plus d'excuse".

"On va jusqu'au bout de la recherche de l'union", a aussi déclaré le premier secrétaire, qui a rappelé qu'il se tenait prêt à être candidat aux européennes si nécessaire.