ROME (Reuters) - L'économie italienne a progressé de 0,6% au premier trimestre, stimulée par une forte demande intérieure, a déclaré mercredi l'ISTAT, le bureau national des statistiques, revoyant à la hausse une première estimation de 0,5% du produit intérieur brut.

L'ISTAT a confirmé que la croissance au quatrième trimestre avait baissé de 0,1 % en glissement trimestriel, mais a revu à la hausse le taux en glissement annuel à 1,5 %, contre 1,4 % précédemment.

La ventilation des composantes du premier trimestre montre que les dépenses de consommation ont augmenté de 0,3 %, les dépenses publiques de 0,2 % et les investissements de 0,2 %, tandis que les stocks et les exportations ont baissé de 0,1 % chacun, a déclaré l'ISTAT.

L'ISTAT a déclaré que la "croissance acquise" après le premier trimestre s'élevait à 0,9 %, ce qui signifie que même si le PIB reste stable au cours des trois prochains trimestres de cette année, la croissance annuelle sera de 0,9 % supérieure à celle de l'année précédente.

Le mois dernier, Rome a relevé ses prévisions de croissance du PIB pour l'année 2023 de 0,6 % à 1 %, mais a réduit ses prévisions pour l'année prochaine de 1,9 % à 1,5 %. Les perspectives sont assombries par l'impact des taux d'intérêt plus élevés fixés par la Banque centrale européenne pour tenter de maîtriser l'inflation.

Le gouvernement de droite du premier ministre Giorgia Meloni a également des difficultés à respecter les conditions politiques fixées par la Commission européenne pour le transfert de milliards d'euros de fonds de relance de la pandémie COVID-19, destinés à soutenir la croissance.

Dans le même temps, le gouvernement n'a guère progressé dans l'investissement effectif des sommes déjà reçues.

L'ISTAT a donné les détails suivants sur les contributions à la croissance trimestrielle au premier trimestre 2023 et au quatrième trimestre 2022.

CONTRIBUTIONS EN POINTS DE POURCENTAGE À LA CROISSANCE TRIMESTRIELLE

T1 2023 T4 2022

Demande intérieure finale 0,7 -0,6

-Consommation nationale finale 0,5 -0,9

-Dépenses de consommation 0,3 -1,0

-Dépenses publiques 0,2 0,1

-Investissements bruts en capital fixe 0,2 0,3

Variations des stocks -0,1 -1,0

Exportations nettes -0,1 1,5

PIB 0,6 -0,1