Vendredi 31
août
Le point hebdo de l'investisseur
intro Les semaines se succèdent tout en gardant les mêmes thématiques. En effet, les interventions de D.Trump sur le commerce international viennent vite annihiler les espérances d'une restauration de la dynamique ascendante en Europe et en Asie. A contrario, les indices américains brillent de mille feux (comme mille milliards de dollars !) accumulant des records historiques. Les investisseurs se concentrent majoritairement sur les actions outre-Atlantique, caractérisées par une forte croissance et par la création de valeur.
Indices

Un pas en avant et deux pas en arrière. Tel pourrait être le leitmotiv pour synthétiser la semaine. En effet, en Europe, le CAC40 a buté sur le "mur" des 5500 points pour finir proche de zéro. Même constat avec les valeurs allemandes, le DAX30 finit la séquence hebdomadaire étale après un pic à 12600 points. Le SMI accomplit un score négatif (-0.8%) expliqué en partie par la hausse du franc suisse.
En revanche aux Etats-Unis, l'embellie persiste avec des records historiques sur le S&P500 (+1.5%) et le Nasdaq 100 (+3%) entraîné par les biotechs (+4%) et les GAFA, toujours "up-gradés" par les analystes.
L'accalmie est revenue momentanément sur les actions asiatiques, puisque le Nikkei avance de 1.1%, Hong Kong de 0.7% et, Shanghai de 0.3%.


L'indice suisse subit la valorisation du CHF

image
Fonds EUROPA ONE

Le fonds Europa One est géré par Commerzbank sur nos conseils exclusifs.
Le Fonds récupère 1.2% de surperformance au cours de la séquence hebdomadaire qui aura vu parmi les actifs, le suédois Swedish Orphan Biovitrum confirmer sa tendance (+7.6%) et deux mid-caps retrouver de la dynamique comme Groupe Crit +6.7% et Trigano +6%.
Fonds Europa One
Performances 1 semaine Historique
EUROPA ONE 1.81% 35.05%
STOXX600 NR 0.53% 18.03%
ECART 1.28% 17.02%
Encours sous gestion : 42,0M€
Performances calculées sur la base de la Valeur Liquidative au 30/08 - Source Morningstar
Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures.
Matières premières

Les cours pétroliers enchaînent une deuxième semaine de hausse, soutenus une nouvelle fois par les craintes d'une baisse de l'offre émanant de l'Iran, dont les sanctions américaines entreront officiellement en vigueur en novembre. Dans ce contexte, les investisseurs n'ont pas accordé une grande importance à la hausse de la production de l'OPEP, ni aux efforts du Venezuela pour relancer sa production de pétrole. De ce fait, le baril de WTI gagne du terrain pour se traiter à proximité des 70 USD.

L'attentisme est toujours de mise du coté des métaux précieux, qui ne parviennent pas à sauvegarder les gains de la semaine dernière. A ce titre, l'or évolue à proximité de la barre des 1200 USD l'once tandis que l'argent revient sur ses plus bas de l'année à 14.5 USD.
Les métaux de base terminent la semaine en ordre dispersé. L'aluminium et le cuivre enregistrent une séquence de hausse à 2127 USD et 6066 USD, tandis que le zinc et le nickel cèdent du terrain à respectivement 2485 USD et 13290 USD.

Des rumeurs d'une baisse des exportations russes ont animé les marchés du blé cette semaine à Chicago. Le boisseau de blé reprend ainsi des couleurs pour se négocier autour des 550 cents.
Marchés actions

Amazon : Amazing

Aussitôt lancée par son illustre créateur Jeff Bezos, la société Amazon fut introduite en bourse sans bruit en juin 1997. L'histoire retiendra que celui qui est devenu un des hommes les plus riches au monde, voulait que le nom de sa société commence par un A pour apparaître dans les listes en première position. Le fondateur s'est arrêté sur "Amazon" en référence au plus puissant fleuve du monde pour son exotisme.

Initialement simple libraire en ligne, la structure de Seattle est devenue un géant du e-commerce et un poids lourd de Wall Street car elle est en passe de devenir la deuxième société au monde à franchir le mur symbolique des 1000 milliards de dollars de capitalisation, exploit déjà accompli par Apple.

Ce parcours paraissait il y a encore quelques années inconcevable. Warren Buffett avait d'ailleurs déclaré qu'il regrettait de n'avoir pas cru aux énormes perspectives de développement du groupe.
Les chiffres sont irréels : 640 fois la mise depuis son introduction et troisième plus forte hausse du Nasdaq100 sur l'année avec 72% de gains. Les niveaux de valorisation "hors des standards" se trouvent largement compensés par l'explosion du chiffre d'affaires résultante d'une innovation perpétuelle, le tout accompagné d'une profitabilité progressive.

Le taux de croissance d'Amazon couplé à la progression des marges

image
Marché obligataire

Sur le marché obligataire européen, le spread entre les pays du nord et du sud a tendance à s'élargir. La tension devient palpable sur les taux à 10 ans italien (3.20%) et espagnol (1.46%), au plus haut depuis 3 mois. En contrepartie, les références allemandes et françaises restent recherchées. Le Bund se négocie à 0.34% alors que le rendement de l'OAT française se stabilise à 0.68%.
La Suisse constate une nouvelle fois que sa référence à 10 ans produit un intérêt négatif à -0.15%.

Aux Etats-Unis, le TBond reste inchangé (2.84%) dans un environnement propice à une nouvelle hausse des taux de la FED appuyé par la volonté exprimée de Jerome Powell, à Jacskon Hole, d'empêcher les anticipations d'inflation de déraper.
 
Marché des changes

La livre sterling regagne du terrain sur l'ensemble de ses contreparties à l'image du GBP/JPY (+400 points) ou le câble (GBP/USD à +300 points).

De son coté, la monnaie unique s'est montrée ferme tout au long de la semaine avec des envolées sur le yen à 130 JPY (+300 points) et sur le dollar (1.16 USD). Les cambistes se sont portés sur le franc suisse, le faisant progresser contre le dollar et contre l'euro (1.13 CHF).

En cette fin de semaine, la pression revient sur les devises émergentes, la livre turque perd à nouveau 10% face au billet vert à 6.6 TRY pour un dollar et le rouble évolue au plus bas à 68 RUB pour la même contrepartie.


Les devises émergentes sous pression face au billet vert

image
Statistiques économiques

L'indice des prix à la consommation de la zone euro, attendu à 2.1%, est ressorti à 2.0%, témoignant d'un ralentissement du rythme de l'inflation. Le taux de chômage s'est maintenu à son plus bas niveau depuis 2008, à 8.2%, et l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne a nettement dépassé les attentes (103.8 vs. 101.9).
La confiance des consommateurs, la croissance du deuxième trimestre et l'indice PMI de Chicago ont agréablement surpris aux Etats-Unis. Les indicateurs d'inflation (indice PCE, revenus et dépenses des ménages) ont publié comme prévu, laissant anticiper une probable remontée des taux de la Fed. Enfin, les stocks de pétrole se sont repliés de 2.6 millions de barils, contre -0.7M attendu.

La semaine prochaine en zone euro, nous surveillerons la publication de l'indice des prix à la production, des indices PMI, des ventes au détail, mais surtout, de la dernière version du PIB trimestriel.
Seront dévoilés outre-Atlantique, les indices PMI de l'ISM, les créations d'emplois non agricoles, les salaires horaires moyens et le taux de chômage. Puis, comme chaque semaine, nous prendrons connaissance des stocks de pétrole ainsi que des inscriptions au chômage.
 
Hors Etats-Unis, les marchés peinent à restaurer une dynamique ascendante

En parallèle de l'actualité centrée sur les conséquences potentielles d'une intensification des tensions commerciales, se pose la question du positionnement du cycle économique aux Etats-Unis et en Europe. Si outre-Atlantique, la croissance reste dynamique, aidée par le plan de relance budgétaire de D.Trump, l'Europe se trouve, a contrario, fragilisée par des risques politiques et exposée à une dégradation du libre-échange.
Les banques centrales doivent, par conséquent, oeuvrer avec doigté dans ce contexte délicat pour mettre en place une normalisation graduelle de leur politique monétaire.