La Corée du Nord, dotée de l'arme nucléaire, a lancé un nombre sans précédent de missiles l'année dernière, y compris des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) capables d'atteindre le continent américain.

Les responsables américains et sud-coréens ont également averti que le Nord pourrait se préparer à son premier essai d'un dispositif nucléaire depuis 2017.

Il s'agissait du 8e exercice sur table du comité de stratégie de dissuasion des États-Unis et de la Corée du Sud, connu sous le nom de DSC TTX.

"Compte tenu de la récente politique nucléaire agressive de la RPDC et des progrès réalisés en matière de capacités nucléaires, le scénario (de table) s'est concentré sur la possibilité que la RPDC utilise des armes nucléaires", indique un communiqué du Pentagone, qui utilise l'acronyme du nom officiel du pays, la République populaire démocratique de Corée.

"Les délégations des États-Unis et de la Corée du Sud ont concentré leur discussion sur la dissuasion de l'Alliance pour maintenir la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne et sur les options potentielles pour répondre à l'utilisation d'armes nucléaires par la RPDC", a ajouté le communiqué, sans préciser les scénarios joués.

Après la réalisation de l'exercice simulé au Pentagone mercredi, les représentants des deux pays se sont rendus à la base navale de sous-marins de Kings Bay en Géorgie.

"Les délégations ont discuté de la meilleure façon de tirer parti des capacités non nucléaires (de la Corée du Sud) pour soutenir la dissuasion nucléaire contre les menaces nucléaires de la RPDC", ajoute le communiqué.

Depuis son entrée en fonction en mai, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol s'efforce de renforcer la confiance dans la dissuasion élargie américaine - sa capacité militaire, en particulier les forces nucléaires, à dissuader les attaques contre ses alliés - alors que Pyongyang s'efforce de décrocher sa capacité à frapper n'importe où aux Etats-Unis.

En novembre, Yoon a mis en garde contre une réponse conjointe sans précédent avec les alliés si la Corée du Nord procède à un essai nucléaire