BRAZZAVILLE, 20 mars (Reuters) - Les bureaux de vote ouvriront dimanche en République démocratique du Congo (RDC), où le président Denis Sassou Nguesso devrait prolonger son règne de 36 ans malgré une crise économique persistante et des accusations de mauvaise gestion des revenus pétroliers du pays.

Diplomates et analystes s'accordent pour dire que Denis Sassou Nguesso devrait être reconduit à la présidence, "ces élections seront sans surprises", a déclaré un diplomate sous couvert d'anonymat.

"Les gens sont traumatisés. Ils ne sont pas heureux mais il n'y a pas d'alternative", a-t-il expliqué.

Les observateurs des Nations Unies et de l'Union européenne n'ont pas été invités à surveiller l'élection, et le ministère de l'Intérieur a refusé d'autoriser les 1.100 observateurs de l'Eglise catholique à y prendre part.

Les observateurs sont toutefois optimistes quant au déroulement pacifique du scrutin, contrairement à l'élection présidentielle de 2016 qui avait été entachée de violences.

Le pétrole est le moteur de l'économie en RDC et représente les trois quarts des recettes de l'Etat. Mais les 5,4 millions de citoyens du pays, dont 41% vivent sous le seuil de pauvreté mondial selon la Banque mondiale, n'ont pas grand-chose à y gagner.

Selon la Banque mondiale, l'extrême pauvreté n'a fait qu'augmenter depuis les dernières élections en RDC, car les revenus pétroliers ont fortement diminué dans un contexte de chute des prix mondiaux. (Hereward Holland; version française Camille Raynaud)