Berne (awp/ats) - L'espionnage russe aux Nations Unies, la saga au sein de la famille Hermès sur son héritage et des essences de rose controversées au sein de l'entreprise suisse Givaudan font les titres de la presse dominicale. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

LE MATIN DIMANCHE/SONNTAGSZEITUNG: Un bras de fer oppose l'héritier d'Hermès établi en Valais Nicolas Puech et le reste de la famille depuis vingt ans. Le milliardaire de 80 ans a dans les années 2000 servi de cheval de Troie en aidant son rival, le groupe LVMH, à entrer par effraction dans le capital de la famille Hermès, écrivent Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. Celle-ci a rejeté l'héritier rebelle et actionné la justice pour sanctionner ce qu'elle considère comme une trahison. A ce jour, personne ne sait si Nicolas Puech possède toujours son paquet historique de 6,3 millions d'actions Hermès ni où il se trouve. Récemment, l'héritier, qui s'est isolé, aurait affirmé être "totalement désargenté" et "ne plus détenir ses titres Hermès international". Un signalement a été envoyé aux autorités valaisannes en raison de soupçon d'emprise du domestique que le milliardaire veut adopter pour lui léguer au moins la moitié de sa fortune.

NZZ AM SONNTAG: La Suisse a gagné en importance pour la Russie en tant que plaque tournante de l'espionnage depuis le début de la guerre, selon un expert en services secrets. Les antennes paraboliques de la mission russe auprès des Nations Unies sont utilisées pour des activités de renseignement, indique Adrian Hänni à la NZZ am Sonntag. L'espionnage russe est l'une des priorités du Service de renseignement de la Confédération (SRC). La guerre en Ukraine a confirmé que cette priorité était la bonne, indique le SRC. Des agents auraient été expulsés de plusieurs pays européens pour avoir espionné les ambassades avec des antennes paraboliques, selon le journal. Pas moins de 24 antennes sont installées sur le toit de la représentation russe à Vienne et sept sont visibles à Genève.

NZZ AM SONNTAG: Un partisan de l'EI a été arrêté dans le canton d'Argovie au printemps 2022. Les autorités n'ont pas encore communiqué sur ce cas pour des raisons d'enquête, écrit la NZZ am Sonntag. La procédure contre cet Algérien de 51 ans est sur le point d'être close, indique le Ministère public de la Confédération. L'homme, en exécution de peine anticipée dans une prison suisse, est accusé d'avoir planifié un attentat en France. Il a été arrêté dans le cadre l'opération internationale "Miya" qui a conduit à 13 arrestations en l'espace de deux ans et demi. Douze pays, dont l'Algérie, ont participé à cette opération.

SONNTAGSBLICK: L'ambassadrice de Suisse en Iran, Nadine Olivieri Lozano, s'est prononcée en faveur d'une collaboration approfondie avec une université controversée des mollahs. L'établissement, considéré comme un bras des Gardiens de la révolution, courtise les dirigeants du Hezbollah, écrit le SonntagsBlick. Une visite avait eu lieu en février, sans que le public n'ait été informé qu'il s'agissait de l'University of Religions and Denominations (URD), université des religions et confessions en français.

NZZ AM SONNTAG: L'entreprise suisse Givaudan, le plus grand producteur mondial d'arômes et de parfums, ne peut pas garantir que l'essence de rose utilisée pour ses produits n'est pas issue du travail d'enfants en Turquie. "Les petites mains agiles sont les plus aptes à pincer les fleurs", a indiqué un contremaître de la province turque d'Isparta à la NZZ am Sonntag. Jusqu'à l'année dernière, les enfants à partir de six ans aidaient à la récolte qui dure quelques semaines. La loi l'interdit depuis cette année. Le travail des enfants est illégal en Turquie depuis 50 ans.

SONNTAGSZEITUNG: L'armée ukrainienne a lancé un appel au service militaire à tous les hommes réfugiés âgés de 25 à 60 ans, y compris à ceux se trouvant en Suisse. Le pays a besoin de l'engagement de tous les citoyens qui peuvent rejoindre l'armée, a indiqué le ministère ukrainien de la Défense à la SonntagsZeitung. Pas moins de 9300 Ukainiens réfugiés sont enregistrés actuellement en Suisse. Le parlement ukrainien travaille sur une nouvelle loi visant à attirer davantage d'hommes de l'étranger dans l'armée.

SONNTAGSBLICK: Un jeune sur onze en Suisse a déjà fait une tentative de suicide, montre une étude de l'Unicef. "Cela fait deux par classe", déclare la directrice d'Unicef Suisse Bettina Junker dans le SonntagsBlik. Le problème est à ses yeux politiques, les centres d'accueil facilement accessibles se faisant rares en Suisse. Seuls 3% des jeunes ont recours aux offres publiques. "Lorsqu' ils cherchent une place en thérapie, ils doivent souvent attendre six mois", déplore Mme Junker, qui juge la situation intolérable dans un pays aussi riche que la Suisse.

Note: Ces informations n'ont pas été confirmées par l'ats.