Chers clients,


La confrontation entre bulls et bears se poursuit séances après séances. La semaine dernière, après une journée euphorique, les marchés ont finalement intégralement retracé cette tentative de rebond. Les problèmes de la Grèce inquiètent encore comme le ralentissement de la reprise économique aux Etats-Unis.


Indices

Avec un bilan hebdomadaire compris entre -0.5% et +0.5%, les indices boursiers continuent de faire du surplace, alternant séance haussière et baissière au gré des annonces. La tendance de la plupart des indices reste donc inchangée. Ces derniers évoluent à proximité de la borne basse de leur trading range avec un biais baissier en données journalières. L’attentisme reste donc de rigueur et les annonces concernant la Grèce cette semaine avec notamment le vote des mesures d’austérité devraient être décisives.


Matières premières

La consolidation des matières premières s’est accentuée sur la semaine avec des baisses significatives sur les métaux précieux et sur le pétrole. Cette correction, inéluctable, alors que le marché était en surchauffe depuis plus d’un an, trouve ses motivations dans les révisions des perspectives économiques mondiales. Le tassement de la croissance mondiale, la fin du QE2 avec la reprise des liquidités, et la politique monétaire seront moins favorable à la spéculation. Concernant le pétrole, les cours ont lourdement chuté après l’annonce du déblocage des stocks stratégiques par l’Agence Internationale de l’Energie. Elle prévoit de libérer 60 millions de barils sur 30 jours. Cette décision exceptionnelle (l’AIE n’a eu recours à ce type de mesure que 3 fois dans son histoire : 1990 et 2005) a pris de cours les investisseurs qui ont débouclé massivement leurs positions longues. La chute du pétrole éloignant un temps les risques inflationnistes, ainsi que le renforcement du dollar sont autant d’éléments qui peuvent expliquer la détente sur le marché de l’or qui a franchi récemment à la baisse les 1500 $. Le carry trade des matières premières (emprunts en dollars pour acheter des matières premières) se retourne progressivement.


Analyse sectorielle

L’indice « Euro Stoxx Banks » continue sa chute vertigineuse et affiche actuellement une baisse de 8% sur 1 mois et de 25% depuis les plus hauts de février. Notons quelques secteurs défensifs qui tiennent alors que les indices actions sont dans une configuration baissière rampante : La santé, l’industrie ou encore le secteur « alimentation et boisson ». A l’opposé, trois indices sectoriels sous-performent nettement l’Eurostoxx, à savoir les secteurs « Pétrole et Gaz », l’assurance et les « utilities ». Pour terminer, nous notons la forte sous-performance des valeurs technologiques (mis à part quelques exceptions comme Alcatel-Lucent) suite à de nombreux « profit warning » dans le secteur. Nous continuons à penser que ce sont les mêmes secteurs qui vont tirer les indices (Automobile, Chimie, Santé) même si un rattrapage du secteur bancaire sera intéressant à jouer après la décision finale début Juillet sur le cas grec.


Ci-dessous l'indice "Euro Stoxx Banks" :




Marchés des changes

Sans réelle volatilité, les devises continuent d’évoluer au gré des indicateurs macroéconomiques américains et des nouvelles grecques. Les législateurs helvétiques sont en réunion pour 3 jours au sujet du plan d’austérité de 110 milliards de dollars avec un vote prévu le 29 juin. Une loi d’application, qui fournira les détails techniques sur la manière dont le plan sur les 5 prochaines années va être appliqué, devra être approuvée au plus tard le 30 juin. En attendant, le dollar profite des problèmes que rencontre l’Europe pour afficher la meilleure progression depuis janvier.
Le ralentissement de la reprise économique est plus marqué au Royaume-Uni impliquant une chute de la livre qui se retrouve sur ses plus bas depuis janvier. La hausse du Franc Suisse quant à lui marque une pause même s’il flirte avec ses plus hauts historiques face au dollar, à 0.8340 CHF.


Statistiques économiques

L’indicateur ZEW reflétant le sentiment sur l’économie allemande s’est établi à -9 contre -1,7 anticipé. Du côté de l’emploi, les demandes d’allocations chômage sont ressorties en hausse sur la semaine alors que mercredi soir, la FED revoyait ses prévisions de chômage à la hausse. Le marché de l’immobilier, lui, reste démoralisé et si les ventes de logements neufs sont supérieures au consensus, elles restent en baisse de 2,1% en rythme annualisé. Les chiffres publiés en fin de semaine ont limité la casse, le climat des affaires en Europe s’est « légèrement » amélioré, ce que reflète l’indice IFO à 114,5 pour le mois de Juin. Cette semaine, ce sont les chiffres de l’immobilier et de l’industrie qui retiendront l’attention aux Etats-Unis avec mardi, l’indice Case-Shiller, les promesses de ventes de logement et l’ISM manufacturier. En Europe, le taux de chômage est attendu stable à 9,9% sur le mois de mai, il sera dévoilé en fin de semaine.


Un timing encore acheteur

Fondamentalement, les motivations des investisseurs, pour revenir à l’achat sur les marchés, sont encore trop imperceptibles. Malgré ce sentiment général négatif sur les places financières, nous estimons qu’un rebond se profile. Les niveaux techniques testés par les différents indices devraient permettre un rapide retour haussier et ainsi ramener les valorisations des actions détenues actuellement dans nos portefeuilles, plus en adéquation avec nos estimations.



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