par Stephanie Hamel

8 février (Reuters) - Publicis a annoncé jeudi s'attendre cette année à une croissance organique de son revenu net comprise entre 4% et 5%, après une performance à +5,7% au quatrième trimestre de 2023.

"Dans un contexte macro-économique particulièrement difficile, et après six ans de transformation, Publicis s'est clairement démarqué en 2023", a déclaré Arthur Sadoun, président du directoire de Publicis dans un communiqué.

Le groupe de communication a dit s'attendre pour 2024 à un taux de marge opérationnelle de 18%, stable par rapport à 2023, incluant une charge opérationnelle de 100 millions d'euros dédiée au plan d'investissement dans l'intelligence artificielle (IA), en 2024.

Le groupe publicitaire britannique WPP a dit la semaine dernière s'attendre à une légère augmentation de sa marge d'exploitation, de 20 à 40 points de base, en 2024.

Arthur Sadoun a indiqué que le groupe était conscient des difficultés macroéconomiques et de la façon dont elles pourraient affecter ses clients en 2024.

"On anticipe des coupes ici ou là sur le marketing classique (...) Ces clients vont rester dans une attitude 'wait-and-see'", a-t-il déclaré lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes.

Publicis anticipe une croissance organique dans la fourchette annuelle au premier trimestre 2024.

Le revenu net du groupe s'est établi à 3,54 milliards d'euros au quatrième trimestre de 2023, soit une croissance organique de 5,7%, en ligne avec les dernières perspectives communiquées par le groupe au mois d'octobre.

Le groupe prévoit de fixer une enveloppe comprise entre 700 et 800 millions d'euros dédiée à des acquisitions ciblées, afin de renforcer ses capacités dans les domaines de la data, de la technologie, du commerce et de l'IA.

Un programme de rachat d'actions estimé à environ 200 millions d'euros est également prévu.

Publicis propose par ailleurs un dividende de 3,40 euros par acion au titre de l'exercice 2023, en hausse de 17% sur un an.

(Avec la contribution d'Olivier Sorgho; version française Camille Raynaud, édité par Blandine Hénault)