(Reuters) - Publicis a publié jeudi des résultats trimestriels meilleurs qu'attendu, dans le sillage de ses activités de data et de médias, consolidant une position à part dans une industrie par ailleurs atone.

Le principal groupe publicitaire mondial explique cette performance notamment par sa "dynamique de gains en new business" un "net rebond" dans le secteur des technologies.

"Nous nous sommes définitivement démarqués en 2023, et cet élan se poursuit au premier trimestre 2024", a déclaré le PDG du groupe, Arthur Sadoun, dans un communiqué.

Sur la période janvier-mars, Publicis a enregistré un revenu net de 3,23 milliards d'euros, soit une croissance organique de 5,3% supérieure à la fourchette de 4%-5% annoncée en février.

L'entreprise a confirmé ses prévisions pour l'année, avec une croissance organique attendue entre 4% et 5%, qualifiant de "très solide" son objectif de 4%. Pour le deuxième trimestre, la croissance organique devrait s'établir dans la même fourchette.

Publicis a indiqué tenir compte de retards persistants dans les projets de transformation numériques des clients, de la baisse des dépenses publicitaires et d'une "position prudente" à l'égard des ajustements des budgets de fin d'année des annonceurs.

En comparaison, son rival WPP a déclaré en février qu'il s'attendait cette année à une croissance de 1% au maximum à cause de la perte de certains contrats créatifs. Ses résultats trimestriels sont attendus le 16 avril.

Les investissements réalisés par Publicis dans ses divisons data et technologies, comme Epsilon et Sapient, portent leurs fruits depuis plusieurs trimestres, dans un contexte de digitalisation croissante du secteur publicitaire mondial.

"C'est notre capacité à offrir des produits et services que les autres n'ont pas qui génère une croissance supérieure à la concurrence", a déclaré Arthur Sadoun lors d'une conférence de presse téléphonique.

(Stéphanie Hamel; version française Jean Terzian)

par Stephanie Hamel