Pendant que son frère aîné Mukesh préside aux destinées du groupe Reliance Industries, le jeune Anil Ambani s'intéresse de près aux perspectives de développement de l'industrie du cinéma.

Depuis le début de l'année, cet homme d'affaire Indien de 50 ans, sixième fortune mondiale avec un pécule estimé à 42 milliards de dollars, a déjà misé sur un certain nombre de sociétés de production hollywoodiennes. Tom Hanks, Georges Clooney, Nicolas Cage ou Jim Carrey, pour citer les plus célèbres, ont ainsi pu mesurer l'engouement du riche investisseur pour le grand écran.

Au total, c'est plus d'un milliard de dollars que le groupe indien envisage ainsi d'investir aux États-Unis pour produire un peu moins d'une dizaine de films sur les trois prochaines années.

Le contrat finalisé cette semaine entre Reliance, DreamWorks et les Studios Disney, qui récupèrent un droit de distribution partout ailleurs, illustre bien les partenariats qui se nouent depuis quelque temps entre Hollywood et Bollywood.

« La formidable croissance indienne a permis l'émergence de capitaux importants, et le succès de Slumdog Millionaire, même s'il ne s'agit pas d'un film Bollywood, incite les producteurs indiens à investir aux Etats-Unis », a déclaré Farah Khan, grande figure de Bollywood, pour expliquer cette tendance.

De leur côté, les Américains ne sont pas en reste. Eux aussi multiplient les accords, à l'instar de Fox Star Studio qui a déboursé la somme record de 20 millions de dollars pour mettre la main sur les droits de marketing et de distribution du film My Name is Khan, interprété par la plus grande star Indienne : Shahrukh Khan.

On comprend leurs motivations : les revenus générés par le cinéma indien devraient dépasser les quatre milliards de dollars en 2011, alors que les investissements étrangers ne représentent encore que 5%.