8 millions d’euros : c’est le montant record de l’amende infligée au groupe d’Anil Ambani, Reliance Adag, par l’autorité indienne de tutelle des marchés financiers, la Sebi. Mais ce n’est pas tout : deux importantes filiales de son groupe, Reliance Infrastructure et Reliance Natural Resources, se sont vues interdites pendant deux ans de procéder à toute opération sur le marché boursier secondaire.

En cause, la dissimulation par ces sociétés de certaines opérations financières dans leurs comptes 2007, 2008 et 2009. Le milliardaire indien a bien tenté de trouver un accord à l’amiable, rien n’y a fait, et les titres de son groupe ont commencé lundi leur dégringolade en Bourse. Droit dans ses bottes, il a affirmé que cette sanction n’empêcherait pas ses sociétés de se financer, et que le marché primaire lui restait ouvert, pour procéder à des émissions par exemple.

Une rivalité fratricide ?
Pourtant, c’est évidemment un sérieux camouflet pour Anil Ambani, 36ème fortune mondiale en 2010, avec 13,7 milliards de dollars, loin derrière son frère Mukesh Ambani (29 milliards), lequel pourrait d’ailleurs dépasser (en 2014 selon Forbes) l’actuel homme le plus riche du monde, Carlos Slim.

Les deux frères, qui se sont partagé l’empire de leur père à la mort de ce dernier, ne sont pas à proprement parler en bons termes. La rivalité, extrêmement violente pendant des années, s’est certes un peu calmée en 2010. Mais les analystes indiens estiment qu’elle aurait pu jouer un rôle dans les turpitudes rencontrées actuellement par le cadet, avide de rattraper son frère, ce qui a pu l’amener à commettre ces erreurs sanctionnées par la Sebi.

Il va sans dire que l’actionnaire de référence des studios Dreamworks va devoir batailler pour inspirer de nouveau confiance...