Après Ford et Hyundai Motor, le constructeur japonais va réduire à son tour sa production dans le pays où le ralentissement de la croissance économique et les tensions commerciales avec les Etats-Unis ont pesé sur les ventes de voitures ces derniers mois.

Le partenaire de Renault veut réduire sa production en Chine de 30.000 unités sur la période décembre-février par rapport à ses prévisions initiales, a indiqué la source.

Le groupe nippon avait produit près de 400.000 voitures en Chine sur les trois mois à fin février 2018. Cette période couvre les deux premiers mois de l'année durant lesquelles les ventes ralentissent généralement en raison des fêtes du Nouvel an chinois.

Une porte-parole de Nissan à Pékin n'a pas souhaité commenter ces informations.

La Chine est le deuxième marché de Nissan et représente quelque 25% de se ses ventes annuelles mondiales. Le groupe y a écoulé 1,5 million de voitures en 2017 et avait dit plus tôt dans l'année vouloir les porter à 2,6 millions d'ici 2022.

Les ventes de Nissan en Chine ont progressé de 3,9% entre janvier et novembre, contre une hausse de 12% sur la même période 2017.

Ce ralentissement sur le premier marché automobile mondial intervient alors que Nissan est aux prises avec l'affaire Carlos Ghosn, son ex-président accusé de malversations financières et détenu au Japon depuis plus d'un mois.

Si Carlos Ghosn a été évincé de la présidence de Nissan dans la foulée de son arrestation, il est toujours PDG de Renault et de l'alliance Renault-Nissan.

(Naomi Tajitsu et Yilei Sun, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Matthieu Protard)

Valeurs citées dans l'article : Renault, Ford Motor Company, Hyundai Motor Co, Nissan Motor Co Ltd