"Le marché est parti en vrille pendant six semaines, c'est un des plus forts déclins depuis vingt ans", s'est excusé Dwight Anderson dans la newsletter adressée à ses investisseurs. Le fonds Ospraie (2,8 milliards de dollars début août), a perdu 38,5% de sa valeur en un mois sous l'effet de désinvestissements massifs observés au cours des dernières semaines dans les secteurs de l'énergie, les mines et les ressources naturelles.

Ospraie comportait une clause permettant à ses souscripteurs (parmi lesquels figurait feu Lehman Brothers) de récupérer leur mise dès que le fonds perdait 30%. Ce qu'ils n'ont pas manqué de faire.

Quand la crise des subprimes rapporte gros
Grand gagnant de la crise des subprimes, John Paulson peut se targuer d'avoir vu la valeur de son hedge fund Paulson & Co quintupler en un an. Lancé l'an dernier avec une dotation de 7 milliards de dollars d'actifs, ce fonds titre profit de son activité dans les subprimes.

Dès 2006, John Paulson a senti le vent de l'immobilier tourner. Il n'hésite pas à vendre à découvert certaines tranches d'obligations gagnées sur des dettes immobilières, spéculant sur leur rachat à un prix moindre. Quand l'immobilier a commencé à chuter, son premier fonds affiche un retour sur investissement de … 590%, le deuxième de 353%.

Selon Le Monde (22/09), Paulson a accordé un chèque de 15 millions de dollars à l'association Center for Responsible Lending, dont l'activité consiste à défendre en justice les propriétaires de biens immobiliers saisis. Ceux-là mêmes à l'origine des performances mirobolantes de Paulson & Co…