Zurich (awp) - Le dépôt de bilan est désormais imminent pour le spécialiste du diagnostic médical Achiko. Malgré la révision des accords de production en Indonésie, l'entreprise aux racines asiatiques cotée sur SIX a indiqué lundi avoir reçu du tribunal une notification de son insolvabilité imminente.

"Nous ne sommes pas en mesure de faire fonctionner l'entreprise tout en assumant nos responsabilités en tant que société cotée en Suisse et envers nos actionnaires, partenaires et créanciers qui souffrent depuis longtemps", a déploré le directeur général (CEO) d'Achiko, Steven Goh, cité dans un communiqué, ajoutant que le dépôt de bilan est "à ce stade inévitable".

Le dirigeant exprime sa tristesse pour les "problèmes de cohérence opérationnelle sur le terrain" en Indonésie, mais estime que ceux-ci pourraient être résolus avec le temps et assure travailler au rétablissement de la société "sous une forme ou une autre" au cours du second semestre de l'année en cours.

Pas de demande de décotation

Sollicité par AWP, l'opérateur de la Bourse suisse indique ne pas avoir reçu de demande de décotation à ce jour. Toutefois, si la solvabilité d'un émetteur est sérieusement mise en doute ou si une procédure de faillite ou de liquidation a déjà été ouverte, le retrait d'un titre peut également être ordonné par SIX Exchange Regulation (SER), a déclaré un porte-parole.

Cela vaut également si l'organe de surveillance estime que la liquidité nécessaire au bon déroulement du négoce n'est plus assurée. Dans tous les cas, le marché sera informé par SIX "en temps utile" de toute décision concernant Achiko, a ajouté le communicant.

Fintech reconvertie dans le diagnostic médical, cotée à la Bourse suisse depuis novembre 2019 et aux Etats-Unis depuis fin 2021, Achiko avait annoncé en mai être en situation de surendettement au sens de l'article 725b du code des obligations, avec une dette de la maison-mère atteignant 9 millions de francs suisses.

L'action avait été retirée de la cote par l'opérateur de la Bourse suisse début juin "jusqu'à nouvel ordre". A la clôture de son dernier jour de négoce, le 31 mai, elle ne valait plus que 0,7 centime, après avoir culminé à 1,67 franc au faîte de sa gloire en août 2020, dans le sillage de l'annonce du recentrage de ses activités autour du développement d'un test de dépistage de la Covid-19.

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