Appelées prochainement à fusionner, Banca Popolare di Milano (-8,81% à 0,5075 euro) et Banco Popolare (-12,6% à 4,23 euros) affichent les plus fortes baisses du marché italien, la seconde banque ayant dévoilé une perte inattendue au premier trimestre. Banco Popolare a essuyé une perte nette de 313,6 millions d’euros contre un bénéfice net de 208,8 millions d’euros un an plus tôt. Le consensus Bloomberg s’élevait à +41,6 millions d’euros.

Cette dégradation des comptes reflète la chute des revenus, -17,6% à 786 millions, et les 684 millions d'euros de provisions pour créances douteuses enregistrées ce trimestre. Elles se comparent à 181 millions au premier trimestre 2015. Banco Popolare a précisé qu'elle avait commencé à améliorer le taux de couverture moyen de ses créances douteuses, ainsi que demandé par la BCE. Il a augmenté de 2 points à 45,7%.

S'agissant de sa solidité financière, Banco Popolare affiche un ratio de fonds propres durs de 11,7% contre 12,4% au 31 décembre. Il atteindrait 14,4% une fois prise en compte l'augmentation de capital d'un milliard d'euros qui est prévue dans le cadre du rapprochement avec BPM.

Banca Popolare di Milano a pour sa part dévoilé un repli de 29% de son bénéfice net à 48,3 millions d'euros, en ligne avec les attentes du marché. Il a été pénalisé par les activités de marché. Les revenus ont reculé de 8,6% à 389 millions d'euros. Banca Popolare di Milano a annoncé enfin un ratio de fonds propres durs de 11,64%.