Regions Financial est un groupe bancaire américain basé dans le sud du pays, notamment dans le Midwest et le Texas. Selon la SEC, le fonds Fairholme Capital, piloté par Bruce Berkowitz, ne détenait plus au 30 septembre dernier que 60,8 millions d’actions de l’établissement (4,8% du capital), soit moitié moins qu’au début de l’été.

Après avoir engrangé quelques bénéfices l’année dernière en revendant des paquets d’actions, notre baron s’était obstiné à conserver cet actif dans son portefeuille. Mal lui en a pris : depuis janvier dernier, l’action a perdu 48%, soit la pire performance de l’indice KBW Bank, derrière le géant Bank of America (sur lequel Bruce Berkowitz est également très exposé).

Cette année, les actifs bancaires représentent encore 70% du véhicule d’investissement du milliardaire américain. Sur les 10 dernières années, ce pari a porté ses fruits : Fairholme Capital a enregistré un gain de 196% sur la période, à mettre en parallèle avec une hausse de seulement 16,4% pour le S&P 500. Mais depuis octobre 2010, le fonds de Berkowitz a perdu pas moins de 30% de sa valeur.

Le recul des valeurs bancaires est en effet très net. Elles pâtissent de l’indigence de la reprise, marquée par un marché immobilier très morose et la faiblesse des taux d’intérêt, qui ronge leur rentabilité. La situation de Regions Financial est d’autant plus compliquée que, contrairement à nombre de ses consœurs, elle n’a pas remboursé un prêt de 3,5 milliards de dollars consenti par les autorités américaines.