Paris (awp/afp) - Le géant mondial de l'optique Essilorluxottica a annoncé lundi avoir obtenu l'autorisation des autorités chiliennes pour l'acquisition de l'opticien néerlandais Grandvision, une étape supplémentaire vers la finalisation de cette opération annoncée en 2019.

L'autorité de la concurrence chilienne a donné son approbation suite à l'engagement de la société de se séparer des activités chiliennes de Grandvision, précise Essilorluxottica dans un communiqué.

Les activités au Chili de Grandvision, qui y opère sous la bannière Rotter Y Krauss, seront cédées à HAL - l'actionnaire majoritaire du groupe néerlandais - selon les termes du contrat de cession conclu fin juillet 2019 entre HAL et Essilorluxottica.

Le groupe franco-italien avait annoncé fin juillet 2019 son intention d'acquérir les 76,72% de HAL Holding N.V. dans le capital de Grandvision à un prix par action de 28 euros, valorisant la société néerlandaise - qui exploite plus de 7000 boutiques dans une quarantaine de pays en Europe, Amérique du Nord, Amérique latine et Asie - à 7,1 milliards d'euros.

Mais cette acquisition est soumise aux autorisations des autorités de la concurrence de plusieurs pays. La Commission européenne a, elle, donné le 23 mars son feu vert au rachat, à condition qu'Essilorluxottica cède environ 350 boutiques dans trois pays.

Après le feu vert de l'Union européenne puis du Chili, le groupe attend désormais celui de la Turquie.

Essilorluxottica a par ailleurs confirmé, dans le même communiqué, avoir pris connaissance de la décision de la Cour d'appel d'Amsterdam, le 6 avril, de rejeter sa requête visant à obtenir accès à des informations sur Grandvision.

Essilorluxottica, qui souhaite s'assurer qu'il ne paie pas un prix trop élevé pour un distributeur qui a vu chuter les ventes de ses boutiques durant la pandémie, avait entamé des procédures judiciaires "en vue d'obtenir de Grandvision des informations sur la manière dont celui-ci a géré ses affaires pendant la crise du Covid-19 et d'évaluer dans quelle mesure Grandvision a manqué à ses obligations contractuelles", précise le communiqué.

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