Concernant un rachat de Genzyme, ' nous ne nous opposons absolument pas à ce processus, naturel pour une entreprise cotée ', indique ce matin Henri Termeer, le patron de la biotech américaine, dans une interview accordée au Figaro.

Toutefois, ' le prix de 69 dollars par action n'est pas acceptable pour le conseil de Genzyme ', ajoute le dirigeant, estimant que cette offre hostile lancée par Sanofi-Aventis n'avait ' aucune ' chance de réussir à ce prix là.

Tout serait donc une question de prix dans cette affaire, puisque le dirigeant met en avant un chiffre de 89 dollars par action qui ' correspond aux calculs réalisés par Chris Viehbacher (directeur général de Sanofi, ndlr) avant l'été, extrapolés sur la base de nos nouvelles estimations de revenus '.

Pour rappel, Sanofi-Aventis a initié une offre publique d'achat visant l'intégralité des actions ordinaires en circulation de Genzyme au prix de 69 dollars par action, soit approximativement à 18,5 milliards de dollars. Cette offre expire à 23h59 heure de New York le 10 décembre prochain.

Concernant l'écart entre les 3,5 milliards de dollars de revenus que la biotech américaine attend de Campath et ce que prévoit Sanofi (700 millions), Henri Termeer explique, dans les colonnes du Figaro, que ' le directeur général de Sanofi a probablement ses raisons pour sous-estimer la valeur de l'alemtuzumab, connu pour l'instant sous le nom Campath '.

Pour sa part, il pense ' que ce sera le produit le plus efficace, le moins cher et le plus adapté au quotidien des patients atteints de sclérose en plaques ' et attend ' les résultats de deux essais cliniques de phase 3 en juin puis à l'automne pour le démontrer '.

Enfin, le dirigeant de Genzyme n'a pas souhaité s'exprimer concernant des discussions avec d'autres acquéreurs potentiels, malgré la question du Figaro.

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