Londres (awp/afp) - Près de 500 personnes travaillant dans des boutiques de la chaîne britannique de magasins de cosmétiques Body Shop vont être licenciées au Royaume-Uni, a annoncé jeudi l'administrateur de la faillite.

Quelque 75 boutiques vont fermer d'ici 6 semaines dans le pays, indique le cabinet de conseil FRP dans un communiqué, en plus de 7 fermetures déjà annoncées la semaine dernière.

Après l'annonce de 270 postes supprimés au siège britannique la semaine dernière, l'administrateur prévoit 489 nouvelles coupes dans ses effectifs.

Une restructuration qui doit permettre à l'enseigne de retrouver la "stabilité financière" à long terme, précise le communiqué.

116 magasins vont rester ouverts sur les 198 que comptait la chaîne avant le dépôt de bilan.

L'entreprise employait environ 7000 personnes dans le monde avant le dépôt de bilan dont 2200 au Royaume-Uni.

La société a été vendue fin 2023 par son ex-propriétaire brésilien Natura Cosmeticos au fonds d'investissement allemand Aurelius, pour environ un quart du milliard d'euros déboursés par le Brésilien lorsqu'il avait racheté en 2017 le groupe au géant français L'Oréal.

Depuis son rachat par Aurelius, le groupe a déjà vendu "des entreprises déficitaires dans une grande partie de l'Europe continentale et dans certaines parties de l'Asie", précise FRP.

L'enseigne The Body Shop a été fondée en 1976 à Brighton (sud de l'Angleterre) par l'entrepreneuse britannique Anita Roddick, pionnière des cosmétiques respectueux de l'environnement, non testés sur les animaux, et adepte du commerce équitable.

L'Oréal avait racheté la marque en 2006 pour environ 940 millions d'euros, quand celle-ci était au sommet de sa gloire, et la charismatique femme d'affaires avait été critiquée pour ce choix, accusée par certains de pactiser avec l'ennemi.

Sa santé déclinait cependant et Anita Roddick est décédée l'année suivante.

afp/jh