Milan (awp/afp) - Le géant italien de l'aéronautique et de la défense Leonardo S.p.A. a confirmé mercredi son redressement, avec un bond de 54% de son bénéfice net et de 16,4% de ses commandes au premier trimestre, des résultats supérieurs aux attentes.

Le bénéfice net a atteint 77 millions d'euros, soit mieux qu'attendu par les analystes qui tablaient sur 60 millions, selon le consensus du fournisseur d'informations financières Factset.

Le chiffre d'affaires a de son côté progressé de 11,2%, à 2,72 milliards d'euros, un chiffre là aussi supérieur aux attentes des analystes (2,59 milliards).

Les commandes ont elles progressé de 16,4% à 2,5 milliards d'euros, contre 2,1 milliards attendus par les analystes, grâce principalement à sa branche "électronique pour la défense et la sécurité".

Son portefeuille de commandes atteint désormais 36,57 milliards (+9,6% sur un an), ce qui lui garantit l'équivalent de trois ans de production.

Leonardo a opéré un net redressement en 2018, après avoir connu une année 2017 très difficile, marquée par la chute de 46% de son bénéfice net et de 4% de son chiffre d'affaires.

Porté notamment par la reprise de la division hélicoptères, qui avait beaucoup inquiété, le bénéfice net avait connu un rebond de 82,8% en 2018, à 510 millions d'euros, tandis que le chiffre d'affaires avait progressé de 4,3%, à 12,2 milliards.

"Les résultats du premier trimestre sont solides et en croissance, en ligne avec les attentes", s'est félicité le patron du groupe, Alessandro Profumo, en confirmant les objectifs du groupe.

Pour 2019, il table notamment sur un chiffre d'affaires en progression, à 12,5-13 milliards d'euros, de nouvelles commandes en recul après l'excellente année 2018, entre 12,5 et 13,5 milliards d'euros, et un Ebita en petite hausse, à 1,175-1,225 milliard (contre 1,12 milliard en 2018).

Seule petite fausse note dans ces résultats trimestriels: la dette a crû à 4,01 milliards, contre 2,35 milliards fin 2018 et 3,59 milliards un an plus tôt, en raison de l'adoption des nouvelles normes IFRS 16 et de l'évolution habituelle de la trésorerie à cette période de l'année.

Le groupe a choisi ces dernières années de se recentrer sur son coeur de métier - l'aérospatial, la défense et la sécurité - en cédant ses activités de transport, tout en taillant dans les coûts. Pour tourner la page, il a troqué le nom de Finmeccanica pour Leonardo.

afp/rp