New York (awp/afp) - La Bourse de New York a ouvert en hausse lundi, portée par les bons résultats d'entreprises qui ont pris le pas, pour les investisseurs, sur les inquiétudes liées à l'inflation et à la croissance.

Vers 14H20 GMT, le Dow Jones s'inscrivait en hausse de 0,04% à 35.690,31 points, tandis que l'indice Nasdaq, influencé par les valeurs technologiques, prenait 0,42% à 15.153,51 points et l'indice élargi S&P 500, 0,13% à 4.551 points.

Le Dow Jones avait terminé sur un record vendredi, à 35.677,02 points, tandis que le S&P 500 avait atteint un nouveau plus haut en clôture jeudi, avant de se replier légèrement le lendemain.

"Le marché s'intéresse aux résultats, plutôt qu'à d'autres facteurs comme la hausse du prix des matières premières ou l'inflation", a commenté Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.

Jusqu'à présent, près d'un quart des membres (23%) du S&P 500 ont publié leurs résultats. Parmi eux, 84% ont fait mieux que les prévisions, selon le cabinet DataTrek, soit mieux que la moyenne des cinq dernières années (76%).

Les propos vendredi du président de la Banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell, qui a déclaré que le "moment (était) proche" de commencer à réduire les achats d'actifs initiés en début de pandémie, n'ont pas fait réagir les opérateurs.

Ces derniers se préparaient à cette échéance depuis des semaines, voire des mois.

"Les marchés n'ont pas peur de ça, ce qui est bon signe", selon Peter Cardillo.

Le taux des emprunts d'Etat américains à dix ans étaient ainsi en léger repli, à 1,62% contre 1,64% vendredi.

La publication des résultats d'entreprises se poursuit cette semaine avec la technologie à l'honneur.

Facebook (0,45% à 323,16 dollars) ouvrira la semaine, après Bourse, alors que le groupe traverse une séquence difficile, marquée par les révélations de la lanceuse d'alerte Frances Haugen.

Un groupe de médias a disséqué les documents extraits, avant son départ, par l'ingénieure informatique, qui dépeignent une entreprise dépassée par sa propre influence.

Sont aussi attendus cette semaine Amazon, UPS, Twitter, Alphabet (Google), Microsoft, Apple, Coca-Cola et Boeing.

Parmi les poids lourds de la "tech", Tesla bénéficiait (+7,02% à 973,54 dollars) de l'annonce d'une commande massive de 100.000 véhicules par le loueur de voitures Hertz, qui va également installer des bornes de recharge pour cette nouvelle flotte.

Le total correspond à plus de 40% des autos électriques livrées par la firme d'Austin (Texas) au troisième trimestre. La nouvelle bénéficiait aussi à l'action Hertz, qui s'échange de gré à gré et s'envolait de 5,31% à 26 dollars.

Ailleurs dans le monde des nouvelles technologies, Pinterest dévissait (-13,55% à 50,19 dollars) après que PayPal a annoncé dimanche ne pas être intéressé "actuellement" par un rachat de la plateforme qui mélange site pour créateurs et réseau social. PayPal en revanche prenait de la hauteur (+4,06% à 250,15 dollars).

Plusieurs géants de la grande consommation doivent publier leurs résultats cette semaine et fournir davantage d'éléments sur leur capacité à encaisser la poussée inflationniste et à la répercuter sur les clients.

Parmi eux le spécialiste des produits d'hygiène Kimberly-Clark (Kleenex et les couches Huggies notamment) reculait nettement (-3,79% à 128 dollars) après avoir annoncé lundi, avant Bourse, un bénéfice net par action ajusté légèrement inférieur aux attentes (1,62 dollar contre 1,65 attendu).

Le marché retenait surtout l'abaissement des prévisions pour l'ensemble de l'exercice 2021, lié à la flambée des coûts et aux difficultés d'approvisionnement, "qui ne devraient pas être résolues rapidement", a indiqué le groupe.

Plusieurs indicateurs d'inflation très suivis sont attendus vendredi, notamment pour septembre l'indice PCE des prix à la consommation, particulièrement scruté par la Fed.

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