Le premier fabricant mondial de logiciels pour les entreprises, qui a dévoilé ses résultats le 12 juillet, a confirmé son objectif d'un bénéfice d'exploitation 2012 en hausse et situé entre 5,05 milliards et 5,25 milliards d'euros à taux de change constant.

SAP a également dit s'attendre à ce que SuccessFactors, le spécialiste des solutions "cloud" qu'il a racheté au début de l'année pour 3,4 milliards de dollars (2,8 milliards d'euros), contribue à faire progresser de 10% à 12% son chiffre d'affaires issu des logiciels et services afférents sur l'ensemble de l'exercice.

"Avec cet élan de la première moitié de 2012 (...) nous sommes en mesure d'atteindre nos objectifs pour l'ensemble de l'année", a déclaré Werner Brandt, directeur financier de SAP.

SAP, qui rivalise avec les américains Oracle et IBM, a enregistré au deuxième trimestre une croissance de plus de 20% dans les produits destinés à ses clients du secteur manufacturier.

Le chiffre d'affaires dans les logiciels destinés à ses clients de la finance et de la distribution a de son côté bondi de plus de 60% sur le trimestre.

Cette publication rassure les investisseurs après l'annonce de plusieurs "profit warnings" dans le secteur technologique au début du mois (Advanced Micro Devices ou Applied Materials).

L'action SAP progresse ainsi de 3,9% à Francfort à 15h30. Dans son sillage l'indice Stoxx du secteur gagne 1,74%, et à Paris, Cap Gemini s'octroie 3,15% à 26,86 euros, plus forte hausse du CAC 40 (+0,34%).

"Le fait que SAP a publié des chiffres trimestriels dans le haut de la fourchette de prévisions va rassurer le marché", commente un analyste qui s'attend à une nouvelle surperformance de l'allemand par rapport à la concurrence cette année.

De son côté, Software AG bondit de 9,3% après avoir annoncé qu'il prévoyait une marge d'Ebit entre 23% et 24,5% en 2012 et publié un chiffre d'affaires global en hausse de 32% sur les ventes de brevets au second trimestre.

À la mi-juillet, SAP avait dévoilé un chiffre d'affaires dans les logiciels au niveau record de 1,06 milliard d'euros au deuxième trimestre, en progression de 19% en données ajustées des effets de change, une croissance dans le haut de la fourchette de ses prévisions.

Le bénéfice d'exploitation trimestriel avant éléments exceptionnels a progressé de 15% à 1,17 milliard d'euros, alors que les analystes interrogés par Thomson Reuters I/B/E/S attendaient en moyenne 1,11 milliard d'euros.

Harro Ten Wolde à Francfort, Alexandre Boksenbaum-Granier à Paris, Natalie Huet pour le service français, édité par Dominique Rodriguez