Le plus petit des grands constructeurs automobiles japonais a fait état d'un bénéfice de 57,6 milliards de yens (448 millions d'euros) pour le trimestre avril-juin, en baisse de 52% par rapport au résultat de 119,3 milliards un an plus tôt.

Ce résultat, le plus faible depuis la période janvier-mars 2013, se compare à un consensus de 63,6 milliards de yens établi par Thomson Reuters I/B/E/S à partir des estimations de sept analystes.

Le ventes mondiales de Subaru ont baissé de 12,3% à 237.900 unités, avec un recul de 13,9% aux Etats-Unis où le constructeur réalise plus de 60% de son chiffre d'affaires.

Le groupe a dû y consentir des rabais, y compris pour ses SUV Outback et Forester, pour faire face à une vive concurrence sur le deuxième marché mondial où il reste un acteur marginal.

Le Forester, un SUV compact, a en particulier souffert d'une baisse de ses ventes avant le lancement d'une nouvelle version dans les prochains mois.

Subaru augmente sa production de véhicules aux Etats-Unis mais fait toujours venir du Japon environ la moitié des voitures qu'il y vend. En conséquence, une hausse des tarifs douaniers telle que préconisée par le président américain Donald Trump pourrait avoir un impact sur ses résultats.

Le constructeur a maintenu sa prévision d'un recul de 21% du bénéfice sur l'exercice clos en mars 2019, à 300 milliards de yens, en raison de la vigueur du yen et d'une augmentation de ses dépenses de marketing aux Etats-Unis.

Au Japon, Subaru a admis que des employés avaient manipulé les consommations de carburant de véhicules destinés au marché intérieur.

Cette affaire a coûté son poste au président du groupe, Yasuyuki Yoshinaga, remplacé en juin par le vice-président exécutif Tomomi Nakamura.

(Naomi Tajitsu, Véronique Tison pour le service français)