La Bourse de Paris gagne près de 0,4% à 6690 points, alors qu'aucun indicateur majeur ne figure à l'ordre du jour. Il faudra en effet attendre le courant de la semaine pour prendre connaissance de toute une série de statistiques évaluant l'activité économique.

Chez Aurel, les analystes commencent à s'inquiéter de l'inflation persistanteaux Etats-Unis. 'Les prix à la production ont connu leur plus forte hausse historique, sur un an, sur le mois d'août', indiquent-ils.

Les opérateurs redoutent l'émergence d'une 'stagflation', un phénomène caractérisé par une inflation élevée et une consommation plus faible que prévu, et par ses effets négatifs sur la croissance.

'Les ventes de détail aux Etats-Unis (attendues jeudi, NDLR) fourniront de plus amples informations sur le ralentissement de la consommation et l'impact de la fin de l'envoi des chèques de relance', temporisent les analystes de Danske Bank.

'La vigueur de la consommation américaine est l'un des facteurs à l'origine de la surchauffe du secteur manufacturier et des pressions qui s'exercent sur les prix du transport de marchandises', rappelle la banque danoise.

Les investisseurs suivront aussi avec intérêt, dès demain, les derniers chiffres de l'inflation aux Etats-Unis. En Europe aussi sont attendues les données définitives de la hausse des prix à la consommation au sein de la zone euro.

Autant de statistiques qui ne manqueront pas de nourrir le débat sur le rythme du resserrement monétaire amorcé par les grandes banques centrales, et qui promet d'animer toujours la tendance.

Après le ton rassurant employé par la Banque centrale européenne la semaine passée, les opérateurs attendent un discours tout aussi bienveillant de la part de la Réserve fédérale américaine.

'La perspective d'une réduction des rachats d'actifs de la Fed ('tapering') se profile toujours, mais son calendrier s'est rallongé après le mauvais rapport sur l'emploi américain du mois dernier', estime Danske Bank.

La Réserve fédérale tiendra son prochain comité de politique monétaire les 21 et 22 septembre prochains, un rendez-vous qui pourrait déboucher sur des positions de plus en plus prudentes sur les marchés.

A Paris, le CAC a perdu 0,5% la semaine passée, soit son quatrième repli hebdomadaire depuis le cycle baissier amorcé le 16 août. Cela fait maintenant 17 séances que l'indice reste littéralement figé autour des 6687 points.

Du côté des valeurs tricolores, Nexans a annoncé vendredi soir avoir conclu un accord d'achat d'actions avec la société mexicaine Xignux en vue d'acquérir Centelsa, un fabricant de câbles haut de gamme basé en Colombie, actif dans les secteurs du bâtiment et des utilities.

Valneva fait part d'un avis de résiliation, par le gouvernement britannique, de l'accord de fourniture de son candidat vaccin contre la Covid-19, Londres prétendant que le groupe a manqué à ses obligations, ce que ce dernier 'conteste vigoureusement'.

L'action Dassault Aviation profite lundi à la Bourse de Paris après que Florence Parly, la ministre française des Armées, s'est félicité dimanche de l'intention de la Grèce de faire l'acquisition de six nouveaux Rafale.

Enfin, Airbus annonce qu'à l'occasion de la présentation de la nouvelle livrée sur son avion A220-300, Breeze Airways a confirmé avoir conclu un accord d'achat pour 20 autres appareils, commande qui était précédemment non identifiée.

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