La Bourse de Paris (+0,2% à 5.560) ressort du rouge rouge après un petit temps de 'digestion' des annonces de la Banque centrale européenne (BCE).
Elle a 'fait le job', c'est à dire valider les attentes -et rien que les attentes- sans en rajouter.
Il faut noter une nouvelle foi le 'flair' du marché qui avait bien anticipé à la fois l'élargissement de l'enveloppe du PEPP de +500MdsE puis son allongement à fin 2021 (6 mois de plus).

Les places européennes pâtissent un peu de l'indécision de Wall Street qui débute la séance en baisse jeudi (sauf le Nasdaq qui reprend +0,2% après -2% la veille) après la publication d'une envolée surprise des inscriptions hebdomadaires au chômage.

Les inscriptions aux allocations chômage ont fortement progressé la semaine dernière aux Etats-Unis, à en croire les chiffres du Département du Travail, qui a dénombré 853.000 nouveaux dossiers, contre 716.000 la semaine précédente.

Les prix à la consommation des Etats-Unis ont augmenté de 0,2% en novembre par rapport au mois précédent, d'après le Département du Travail, alors qu'Aurel BGC anticipait une hausse de 0,1% seulement.

Le marché digère par ailleurs l'annonce par la Banque centrale européenne (BCE) que l'inflation devrait rester négative fin 2020 puis 2021 avant de se redresser progressivement avec le redémarrage de l'économie au 2ème semestre 2021, sachant que le Covid continuera de perturber la croissance peut-être jusqu'en juin.

Aux Etats Unis, certains doutes ressurgissent par ailleurs sur la mise en place par le Congrès d'un nouveau plan de soutien budgétaire de 920 milliards de dollars, qui aurait reçu le feu vert de Steven Mnuchin, mais qui ne serait toujours pas approuvé par la majorité républicaine au Sénat.

Les investisseurs continuent de s'interroger sur la valorisation jugée élevée des marchés d'actions.

'Eu égard à la situation sanitaire encore fragile en Europe et très délicate aux Etats-Unis, des consolidations sont possibles sur les secteurs cycliques ayant le plus rebondi', estime Vincent Guenzi, le stratège de Cholet Dupont.

Le gérant parisien reconnaît toutefois que l'appétit des investisseurs semble toujours loin d'être rassasié.

Pour l'analyste de Cholet Dupont, les liquidités qui sont pour l'instant investies en produits de trésorerie représentent des sommes colossales susceptibles de constituer un réservoir qui pourrait se déverser vers les actions lorsque la confiance rebondira véritablement.

A Paris, Total (+2,4%, leader du CAC) annonce la signature avec Sempra LNG et IEnova des accords finalisant la participation de Total au projet d'exportation de gaz naturel liquéfié d'Energía Costa Azul (ECA LNG), situé dans l'État de Basse-Californie au Mexique.

Wendel annonce que son conseil de surveillance a décidé de renouveler pour quatre ans, à compter du 7 avril 2021, les mandats respectifs d'André François-Poncet, en tant que président du directoire, et de David Darmon, en tant que membre du directoire.

Credit Suisse réaffirme son opinion 'surperformance' sur Airbus avec un objectif de cours rehaussé de 103 à 105 euros, le titre demeurant sa valeur favorite ('top pick') au sein du secteur européen de l'aéronautique et de la défense.

Liberum réitère sa recommandation 'achat' et son objectif de cours de 40 euros sur STMicroelectronics, au lendemain de la présentation par le groupe de semiconducteurs de perspectives à moyen terme décevantes pour ses revenus et ses marges.

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