Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris perdait 0,61% peu après l'ouverture jeudi, pour une séance raccourcie en raison des célébrations de la Saint-Sylvestre et au terme d'une année de montagnes russes marquée par la pandémie de Covid-19.

L'indice CAC 40 reculait de 34,21 points à 5.565,20 points vers 09H30 (08H30 GMT) au lendemain d'une baisse de 0,22%. A l'échelle européenne, Londres abandonnait 1,35% tandis que Francfort était fermée.

Les investisseurs profitent des fêtes pour expédier les affaires courantes dans des volumes d'affaires très limités, ont relevé les intervenants de marché encore présents.

A ce contexte s'ajoutent deux mauvaises nouvelles: le ralentissement de l'activité manufacturière en Chine en décembre, et l'annonce par l'administration Trump de droits de douane supplémentaires sur des produits européens, trois semaines avant la transition présidentielle.

Selon Washington, l'Union européenne a prélevé trop de taxes sur des produits américains dans le cadre du litige entre Boeing et l'avionneur européen.

Sauf surprise, l'indice Parisien devrait afficher sur l'ensemble de l'année un recul de 6,5% à 7%. Une chute bien pire avait été anticipée en première partie d'année, quand l'éclatement de la pandémie avait envoyé les Bourses mondiales au tapis. Depuis, la découverte de vaccins efficaces contre le Covid-19 a donné un coup de fouet aux indices sur la planète.

Parmi les autres places européennes, Francfort enregistre un gain annuel de 3,55%. Londres a en revanche lâché 14,28% sur 2020 avant sa clôture jeudi, et Milan 5,42%.

A Wall Street, le Dow Jones s'affiche en hausse de 6,56% sur douze mois, le Nasdaq de 43,44%, aidé par une envolée des valeurs technologiques en raison des confinements mondiaux, et le S&P 500 de 15,52%.

Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor français à dix ans s'apprêtait à finir l'année autour de -0,34%, signifiant que les investisseurs payent pour détenir la dette française. Il s'agit d'un niveau historiquement bas lié aux achats de dette publique massifs de la Banque centrale européenne pour lutter contre la crise.

Airbus souffre des taxes américaines

L'avionneur reculait de 0,82% à 90,50 euros. Le secteur aéronautique faisant partie des secteurs concernés pas les nouvelles taxes prévues par l'administration Trump, avec certains vins non pétillants et alcools.

Tiffany dit "oui" à LVMH

Les actionnaires du joaillier américain Tiffany ont approuvé mercredi la fusion avec le géant du luxe (-0,06% à 512,80 euros), après une période de fiançailles marquée par des coups d'éclat. C'était la dernière étape avant la finalisation du mariage, prévue le 7 janvier, a annoncé jeudi LVMH.

Axa cède son activité d'assurance en Grèce

L'assureur (-0,72% à 19,53 euros) a annoncé jeudi avoir conclu un accord avec son homologue italien Generali afin de lui céder ses activités d'assurance en Grèce pour un montant de 165 millions d'euros.

EuropaCorp veut prolonger son plan de sauvegarde

La société de production et de distribution de films et séries (+4,32% à 0,85 euros) a annoncé mercredi avoir sollicité une prolongation de deux ans de son plan de sauvegarde en raison du report de plusieurs projets de films dû à l'épidémie de Covid-19.

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