Le géant pétrolier britannique a également engagé une procédure contre Cameron International et Halliburton.

Les trois plaintes ont été déposées mercredi, un an jour pour jour après l'explosion de la plate-forme pétrolière, qui avait fait 11 morts.

Près de cinq millions de barils de brut s'étaient alors répandus dans les eaux du golfe après le naufrage de la plate-forme et BP risque de devoir verser plusieurs dizaines de milliards de dollars de réparations.

Dans sa plainte, déposée devant un tribunal fédéral de la Nouvelle-Orléans, le groupe pétrolier accuse Transocean de négligence, affirmant que la plate-forme de forage n'était "pas adaptée" à une activité en mer.

"Voilà les faits: le 20 avril 2010, tous les systèmes de sécurité et toute la procédure de contrôle du puits sur Deepwater Horizon ont échoué, provoquant la catastrophe", déclare BP.

BP ACCUSE HALLIBURTON DE "CONDUITE MALHONNÊTE"

Par ailleurs, BP accuse Cameron de négligence, estimant qu'un système de sécurité conçu par le groupe américain n'avait pas permis d'éviter la catastrophe.

Quant à Halliburton, qui avait cimenté le puits Macondo, BP l'accuse d'avoir dissimulé des informations capitales qui auraient pu empêcher le désastre. Une commission mise sur pied par la Maison blanche avait déclaré en octobre que le ciment utilisé pour sceller le puits était instable et pourrait avoir contribué à l'explosion.

"La conduite malhonnête d'Halliburton, ses erreurs et ses omissions, sa dissimulation et sa fraude ont causé et/ou contribué à l'accident de Deepwater Horizon", peut-on lire dans la plainte déposée au tribunal.

Transocean a qualifié cette action en justice de "tentative désespérée" de BP pour revenir sur un contrat selon lequel la compagnie pétrolière doit assumer la pleine responsabilité de la pollution et des coûts environnementaux. "La plainte est spécieuse et excessive", déclare Transocean dans un communiqué.

De son côté, Cameron n'a pas répondu sur le fond, se contentant de souligner que mercredi était la date butoir pour que les sociétés impliquées dans la catastrophe engagent des procédures les unes contre les autres.

BP a indiqué avoir passé une provision de 40,9 milliards de dollars avant impôt en 2010 pour faire face à la marée noire.

Jonathan Stempel, Paritosh Bansal et Tom Bergin; Jean Décotte pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat