Zurich (awp) - La Bourse suisse a bouclé sa première séance hebdomadaire sur des gains honorables. Nonobstant une ouverture hésitante, le SMI des valeurs vedettes de la place zurichoise a passé l'épaule en toute fin de matinée, pour gagner par la suite de l'allant dans le sillage d'une amorce de session positive à Wall Street et ralentir ensuite.

La trajectoire sinusoidale des cours trahit une volatilité élevée, dans l'attente d'une réunion du principal comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) au pays de l'oncle Sam, mardi et mercredi, au terme de laquelle le garant de la stabilité monétaire de la première économie de la planète doit faire le point sur l'évolution de ses taux d'intérêt.

"Il y aura beaucoup à assimiler cette semaine, entre la Fed mercredi et le rapport sur l'emploi vendredi, en passant par la Banque d'Angleterre mercredi aussi, la saison des résultats d'entreprises et bien d'autres choses encore," résume Craig Erlam, analyste pour le courtier en ligne Oanda.

Au niveau macro-économique, l'activité manufacturière en Chine s'est de nouveau contractée en octobre après un bref rebond le mois dernier, en raison des restrictions anti-Covid qui pénalisent la production.

Dans la zone euro, le PIB a augmenté de 0,2% au 3e trimestre, comparé au partiel précédent. L'inflation a quant à elle encore accéléré en octobre à un nouveau record (+10,7%), après avoir atteint 9,9% en septembre (chiffre révisé).

Le Swiss Market Index (SMI) s'est enrobé de 0,52% à 10'827,93 points, à moins de 25 points de son plus haut du jour, le Swiss Leader Index (SLI) de 0,38% à 1631,68 points et le Swiss Performance Index (SPI) de 0,50% à 13'803,08 points. Sur les 30 principales valorisations, 20 ont gagné du terrain et 10 en ont perdu.

Credit Suisse (+5,2%) s'est adjugé la victoire d'étape dans un fauteuil. La banque aux deux voiles a présenté de premiers détails sur son augmentation de capital de 4 milliards de francs suisses. UBS (-0,4%) par contre n'a pas tenu la distance.

Parmi les autres nombreux gagnants figurent Swisscom (+1,8%), Swiss Life (+1,4%) et les trois poids lourds Nestlé (+1,2%), Novartis (+1,0%), et dans une moindre mesure le bon Roche (0,3%).

En queue de classement se trouvait un gruppetto composé de Logitech et Givaudan (-1,6% chacun), Swiss Re (-1,4%), VAT et Schindler (-1,2% chacun), ainsi que Geberit (-0,8%).

Sur le marché élargi, Santhera (-1,5%) a creusé sa perte nette de moitié au premier semestre, à près de 30 millions de francs suisses. Fin juin, l'entreprise disposait de liquidités à hauteur de 12,7 millions de francs suisses, ce qui lui permet d'assurer son financement jusqu'au premier trimestre 2023.

L'assureur Vaudoise (+2,3%) va lancer un programme de rachat de ses propres titres. Jusqu'à 100'000 actions nominatives B pourraient être acquises au cours de cette transaction, ce qui correspond à environ 3,3% du capital et 0,9% des droits de vote.

Leclanché (-1,8%) a annoncé le départ de son directeur général (CEO) Anil Srivastava, remplacé par Pierre Blanc, ainsi que la promotion de Phil Broad à la tête de l'unité E-mobility.

Meyer Burger (stable) a débuté la période au cours de laquelle les investisseurs existants peuvent exercer leur droit de souscription. Cette opération intervient dans le cadre d'une augmentation de capital qui devrait permettre de lever jusqu'à 250 millions de francs suisses.

Huber+Suhner (-1,0%) a annoncé l'acquisition du britannique Phoenix Dynamics pour un prix non divulgué.

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