Zurich (awp) - Après avoir établi un nouveau record la veille, la Bourse suisse poursuivait sur sa lancée, ouvrant la séance de mercredi en légère progression. Alors que le marché manquait d'impulsions, la saison des résultats trimestriels touchant peu à peu à sa fin, les investisseurs baissaient quelque peu la garde face aux inquiétudes inflationnistes.

A New York, les principaux indices américains ont clôturé mardi en légère baisse, dans le sillage du repli du secteur de l'énergie et malgré une désescalade de la rhétorique inflationniste aux États-Unis et en Chine. Le rendement du 10 ans américain est d'ailleurs repassé sous le niveau des 1,60%, a relevé John Plassard, de Mirabaud Banque.

Concernant l'inflation, des membres de la Réserve fédérale américaine ont déclaré lundi qu'ils ne seraient pas surpris de voir les goulets d'étranglement et les pénuries d'approvisionnement pousser les prix à la hausse dans les mois à venir, à mesure que la pandémie se résorbe. Toutefois une grande partie de ces gains devrait être temporaire.

En France, le climat des affaires a fortement progressé au mois de mai pour atteindre un niveau supérieur à celui d'avant la crise sanitaire. Toujours outre-Jura, le moral des ménages s'est amélioré en mai, dans la foulée de l'allègement progressif des restrictions sanitaires. Leur volonté d'épargne a fléchi après avoir atteint un record en avril.

Les faillites d'entreprises ont progressé entre janvier et avril 2021 après avoir reculé les mois précédents. Les créations de sociétés, en hausse, ont pour leur part atteint un nouveau pic historique. Le Tessin et la Romandie ont été particulièrement touchés par les fermetures, selon le cabinet d'informations financières Bisnode.

Les investisseurs se pencheront encore sur les stocks de brut américain, afin de discerner de premières tendances pour le prix du baril de pétrole.

Après avoir entamé la séance en hausse de 0,17%, le SMI grappillait encore quelques points dans les premiers échanges, notant vers 09h10 à 11'342,02 points, soit une progression de 0,32%. Le SLI gagnait lui 0,29% à 1842,71 points, alors que l'indicateur élargi SPI s'étoffait de 0,32% à 14'608,87 points.

Sur les trente valeurs constitutives du SLI, seules sept s'affichaient en repli, les 23 autres progressant. En haut de tableau, Richemont (+1,5%) poursuivait sa progression, au bénéfice d'un nouveau relèvement d'objectif de cours, cette fois-ci de la part de Citigroup. Kühne + Nagel (+1,4%) était dans la roue du géant du luxe genevois, alors que l'horloger biennois Swatch Group (+0,8%) se lançait à leur poursuite.

Les trois poids lourds de la cote, Roche (+0,4%), Novartis (+0,4%) et Nestlé (+0,3%), offraient leur soutien à l'indice phare.

En bas de tableau, les bancaires étaient à la peine. Julius Bär (-0,9%) détenait la lanterne rouge, derrière UBS (-0,5%) et le cimentier Holcim (-0,1%). Credit Suisse fléchissait de 0,1%.

Du côté du marché élargi, Ypsomed (-2%) souffrait. L'entreprise a connu une évolution contrastée pour ses activités lors de l'exercice décalé 2020/21, clos fin mars. Les auto-injecteurs et le stylos d'administration ont généré une nette croissance, contrairement aux pompes à insuline. Le bénéfice net a chuté, mais le groupe bernois s'attend à une forte amélioration de la rentabilité pour l'année en cours.

L'entreprise spécialisée dans la technique solaire Meyer Burger (+2,2%) ouvre mercredi une nouvelle usine à Freiberg, en Allemagne. Ce nouveau site produira notamment des modules solaires Smartwire qui auront une production annuelle de 400 MW dans un premier temps et accueillera 200 nouveaux postes de travail.

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