Zurich (awp) - La Bourse suisse restait ancrée dans le rouge vendredi à l'approche de la mi-journée, reflétant la tendance négative observée tout au long de 2022, un exercice difficile pour les marchés financiers, notamment en raison du resserrement des politiques monétaires exercé par les banques centrales dans un contexte inflationniste et de guerre en Ukraine.

Les autres Bourses européennes cédaient également du terrain, nonobstant la nette avancée de la Bourse de New York jeudi.

"Les indices américains ont bondi hier, dans un effort pour rattraper les pertes des séances précédentes, en l'absence cependant de nouvelles fraîches", commente l'analyste Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote.

"Le S&P 500 a cependant chuté de presque 20% depuis le début de l'année et le Nasdaq s'est effondré de plus de 30%", note la spécialiste, tout en rappelant l'importante hausse du taux directeur réalisée par la centrale américaine (Fed) depuis mars, une décision marquant la fin de l'ère de l'emprunt quasi-gratuit sur les marchés.

En Suisse, le baromètre KOF s'est redressé à 92,2 points en décembre, mettant fin à une longue phase ininterrompue de recul de cet indicateur. Ce niveau supérieur aux prévisions des analystes interrogés par AWP augure une éclaircie de la conjoncture en 2023, selon l'institut.

A 10h52, le SMI se contractait de 0,34% à 10'821 points, après avoir terminé la veille sur un gain de 0,41%. Depuis le début de l'année, cet indice vedette a perdu plus de 15%. Le SLI perdait 0,28% à 1655,66 points et le SPI 0,29% à 13'850,06 points. Parmi les 30 valeurs vedettes, sept redressaient la tête, Sonova et Geberit étaient stables et 21 sombraient.

Kühne+Nagel (+0,7%), Logitech (+0,5%) et Straumann (+0,5%) avaient réussi à attirer l'attention des quelques investisseurs encore actifs avant les fêtes de fin d'année.

Pas loin, SGS et Roche (+0,1% chacun) ainsi que Givaudan et ams-Osram (+0,03% chacun) complétaient le tableau des rares titres à progresser.

Les deux autres poids lourds de la cote Novartis (-0,3%) et Nestlé (-0,4%) pesaient sur l'indice phare.

Richemont (-0,1%) ne profitait pas du relèvement de son objectif de cours par Jefferies à 140 francs suisses, contre 125 francs suisses précédemment. La recommandation est maintenue à "buy".

Berenberg a abaissé l'objectif de cours de Lonza (-0,7%) à 550 francs suisses, contre 720 francs suisses précédemment.

Credit Suisse (-1,8%), Adecco (-1,1%) et Temenos (-0,8%) accusaient pour leur part les pertes les plus importantes.

Au niveau du marché élargi, DKSH (stable) a cédé sa participation de 25% dans l'horloger Bovet Fleurier à Patrick Raffy, l'actionnaire qui détenait jusqu'ici 75% des parts. Les détails financiers de l'opération n'ont pas été dévoilés.

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