A.P. Moeller-Maersk gagne 1,63% à 9 096 couronnes danoises après avoir dévoilé, par anticipation, des résultats supérieurs aux attentes au titre du deuxième trimestre. Sur cette période, le groupe de logistique maritime a enregistré une baisse de 16% de son Ebitda, à 900 millions de dollars, et une croissance de 25% de son chiffre d'affaires, à 9,5 milliards. Le consensus était de 763 millions et 9,4 milliards. "C'est la première fois en deux ans que le groupe superforme sur un trimestre", note Jefferies.

Maersk est parvenu à limiter à 1,2% la baisse de son taux de fret, qui mesure le prix du transport des marchandises, et a enregistré une bonne croissance de ses volumes. En revanche, le groupe a souffert de la hausse du prix du carburant (+28%). 

"Cela a conduit à la suppression de capacités de transport afin de stabiliser les taux de fret. Il semble que cela ait fonctionné dans une certaine mesure, notamment sur la route Transpacifique", commente UBS. Il ajoute que la question la plus importante désormais est de savoir ce qu'il se passera lorsque ces capacités seront réintroduites sur le marché. En attendant, l'analyste prévoit une amélioration de la rentabilité de Maersk à court terme.

Cette communication a aussi été l'occasion pour le groupe suédois d'abaisser ses prévisions de résultats annuels, sans que cet avertissement n'ait la moindre influence négative sur son cours de Bourse. Les investisseurs et les analystes s'attendaient en effet à cette mise à jour après celle d'un autre armateur, Hapag-Lloyd, il y a quelques jours. UBS avait d'ailleurs déjà ajusté sa prévision d'Ebitda pour Maersk cette année, à 3,4 milliards de dollars pour un consensus de 3,76 milliards.

En fait, le groupe suédois s'est fixé un objectif d'Ebitda compris entre 3,5 et 4,2 milliards de dollars. Sa précédente guidance de 4 à 5 milliards de dollars.