Paris (awp/afp) - Le fabricant français de câbles Nexans a vu son chiffre d'affaires se replier de 3% à 1,61 milliard d'euros au premier trimestre, la plupart de ses marchés ayant connu un ralentissement dans le contexte de la crise sanitaire, à l'exception du secteur de la haute tension.

A cours des métaux constants et sur une base comparable (à périmètre et changes constants), le chiffre d'affaires est stable (-0,1%) à 1,57 milliard d'euros, a précisé le groupe jeudi dans un communiqué.

"Après un démarrage solide, Nexans a dû adapter son modèle opérationnel pour anticiper et protéger ses salariés, tout en maintenant la continuité de son activité", a expliqué le directeur général du groupe, Christopher Guérin, cité dans le communiqué.

A l'heure actuelle, l'activité a "pleinement" repris en Chine, tandis qu'elle reste "affectée par le confinement partiel" en Europe et en Amérique du Nord. En ce qui concerne les usines du groupe, 90% d'entre elles étaient ouvertes à fin mars.

Dans ce contexte de crise sanitaire, Nexans a "accéléré (ses) efforts de réduction des coûts" et "renforcé (son) programme de transformation", selon son directeur général.

Le groupe a également pris des mesures supplémentaires pour faire face à la crise et préserver la liquidité, parmi lesquelles une réduction des salaires des hauts dirigeants et la mise en place d'un prêt garanti par l'Etat de 280 millions d'euros, "en cours de négociation".

Nexans, qui a suspendu ses prévisions pour 2020 et les actualisera "lorsque la situation s'éclaircira", souhaite également ne pas verser de dividende aux actionnaires pour l'exercice 2019.

Au cours des trois premiers mois de l'année, le Covid-19 a eu un impact "contrasté" sur les activités du groupe.

Certains de ses marchés, notamment le bâtiment, l'automobile et les télécommunications ont enregistré "une baisse de la demande dès la mi-mars, ce qui a entraîné un recul du chiffre d'affaires".

Le chiffre d'affaires de la première division de Nexans, "bâtiment et territoire", a ainsi reculé de 5,5% à 645 millions d'euros. Même schéma pour le segment "industrie et solutions": -6% à 332 millions d'euros.

En revanche, d'autres secteurs, tels que les réseaux de distribution d'énergie et le ferroviaire, "ont démontré une certaine résilience". Surtout, le segment "haute tension" a bondi de 55,8% à 193 millions d'euros, les activités de production et d'installation de câble s'étant poursuivie pendant la pandémie.

afp/jh