"En décembre 2019, MNG Jet a loué deux jets privés distincts à deux clients différents : un jet privé de Dubaï à Osaka et Osaka à Istanbul, et un autre jet privé d'Istanbul à Beyrouth", indique la compagnie dans un communiqué publié sur son site internet. "Les deux contrats ne semblaient pas liés l'un à l'autre. Le nom de M. Ghosn n'apparaît dans les documents officiels d'aucun des vols."

"Après avoir appris par les médias que la location bénéficiait à M. Ghosn et non aux passagers officiellement déclarés, MNG Jet a lancé une enquête interne et déposé une plainte pénale en Turquie le mercredi 1er janvier 2020 pour poursuivre les personnes impliquées", ajoute MNG Jet.

"Un employé de l'entreprise, qui fait l'objet d'une enquête menée par les autorités, a reconnu avoir falsifié les registres et a confirmé avoir agi à titre individuel, à l'insu ou sans l'autorisation de la direction de MNG Jet", peut-on encore lire.

Quatre jours après l'annonce de sa présence au Liban, le mystère plane toujours sur les détails de la fuite rocambolesque de Carlos Ghosn du Japon où il était assigné à résidence et où il avait été arrêté en novembre 2018 pour des accusations de malversations financières lorsqu'il était PDG de Nissan.

Jeudi, sept personnes dont quatre pilotes ont été arrêtées dans le cadre de l'enquête sur l'escale que l'ex-patron a effectuée à Istanbul, à bord d'un jet privé. Deux membres du personnel au sol de l'aéroport par où il a transité de même qu'un employé des services de fret figurent également parmi les personnes arrêtées.

L'architecte de l'alliance Renault-Nissan, qui clame son innocence et qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt international émis par Interpol depuis sa fuite, a déclaré mardi ne pas avoir "fui la justice" mais s'être soustrait à un système "partial" et à la "persécution politique".

(Ezgi Erkoyun et Bulent Usta, version française Marine Pennetier, édité par Jean-Michel Bélot)