Après cinq semaines de batailles féroces entre l'armée et les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF), les factions belligérantes ont accepté samedi une trêve de sept jours qui a débuté à 21h45 (1945 GMT) lundi, afin de permettre l'acheminement de l'aide.

L'accord de cessez-le-feu a fait naître l'espoir d'une pause dans une guerre qui a chassé près de 1,1 million de personnes de leurs foyers, dont plus de 250 000 ont fui vers les pays voisins, menaçant de déstabiliser une région instable.

Bien que les combats se soient poursuivis pendant les précédents cessez-le-feu, celui-ci est le premier à être officiellement conclu à l'issue de négociations.

L'accord de cessez-le-feu prévoit pour la première fois un mécanisme de surveillance impliquant l'armée et les forces de sécurité, ainsi que des représentants de l'Arabie saoudite et des États-Unis, qui ont négocié l'accord à l'issue de pourparlers à Djeddah.

Peu avant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, les FAR ont diffusé un message audio de leur commandant Mohamed Hamdan Dagalo, dit Hemedti, dans lequel il remerciait l'Arabie saoudite et les États-Unis, tout en exhortant ses hommes à la victoire.

"Nous ne reculerons pas tant que nous n'aurons pas mis fin à ce coup d'État", a-t-il déclaré.

Les deux parties se sont accusées mutuellement d'avoir tenté de prendre le pouvoir au début du conflit, le 15 avril.

L'envoyé des Nations unies au Soudan a mis en garde lundi contre l'"ethnicisation" croissante du conflit militaire et son impact potentiel sur les États voisins.

"L'ethnicisation croissante du conflit risque d'entraîner le pays dans un conflit prolongé, avec des implications pour la région", a déclaré Volker Perthes lors d'une réunion d'information au Conseil de sécurité des Nations unies.