Shin Dong-bin n'a pas été placé en détention, contrairement au dirigeant de Samsung Jay Y. Lee, qui a été arrêté pour le versement présumé de pots-de-vin à Park Geun-hye et à une de ses amies, Choi Soon-sil. Les deux femmes sont aussi aux arrêts.

Les procureurs accusent l'ancienne présidente, dont la destitution a été confirmée le mois dernier, d'avoir reçu sept milliards de wons (un peu plus de six millions d'euros) de la part de Lotte en échange de faveurs. Park a aussi été inculpée pour abus de pouvoir pour avoir exercé des pressions sur les grandes entreprises du pays pour qu'elles contribuent au financement d'organisations caritatives.

Le groupe Lotte, cinquième conglomérat sud-coréen, dont les activités vont de l'hôtellerie à la distribution en passant par l'alimentation et la chimie, nie toute malversation avec Park ou son entourage.

"Nous trouvons cette décision d'inculpation regrettable", a réagi dans un communiqué Lotte, dont les résultats sont déjà affectés par la fermeture de plusieurs dizaines de ses magasins en Chine en représailles au déploiement du système de défense antimissile américain THAAD en Corée du Sud pour faire face à la menace nord-coréenne.

L'ex-présidente, Jay Y. Lee et Samsung contestent aussi les accusations les visant.

(Ju-min Park et Christine Kim; Tangi Salaün pour le service français, édité par Véronique Tison)